Plusieurs dizaines de sites français ont été la cible de cyberattaques au cours du week-end dernier, signale la plateforme gouvernementale cybermalveillance.gouv.fr. Parmi eux, des sites de pharmacies visés par ces messages de propagande anti-français.
Les hackers se sont déchaînés sur la toile le week-end dernier suite aux propos d’Emmanuel Macron sur la position de la France dans la défense des caricatures. La plateforme gouvernementale cybermalveillance.gouv.fr a relevé des actes de « défiguration » ou de « défaçage » de sites Internet français. Sur leur page d’accueil, sont apparus des messages de propagande anti-français, pro islam, doublés de photomontage visant le Président de la République. « La défiguration est le signe visible qu’un site Internet a été attaqué et que l’attaquant en a obtenu les droits lui permettant d’en modifier le contenu. Durant l’attaque, le site n’est souvent plus utilisable, ce qui peut entraîner des pertes directes de revenus et de productivité », relève cybermalveillance.gouv.fr. De plus, visible par tous, la défiguration démontre que l’attaquant a pu prendre le contrôle du serveur, et donc, accéder potentiellement à des données sensibles (personnelles, bancaires, commerciales…), « ce qui porte directement atteinte à l’image et à la crédibilité du propriétaire du site auprès de ses utilisateurs, clients, usagers, partenaires, actionnaires… », poursuit le site gouvernemental.
Selon France info, ces cyberattaques - apparemment en provenance du Bangladesh - visaient en priorité des sites de mairie ou de pharmacie qui présentaient des signes de vulnérabilité. Cybermalveillance.gouv.fr réitère ses conseils pour éviter cette prise de contrôle du site par un tiers. Il convient notamment d’appliquer de manière régulière et systématique les mises à jour de sécurité du système d’exploitation et des logiciels installés sur les serveurs, de détenir un pare-feu correctement paramétré et de changer régulièrement les mots de passe. En cas d’attaque, il est conseillé entre autres de déconnecter d’Internet la machine touchée, de conserver les preuves en photographiant l’écran pour un dépôt de plainte, et enfin de se faire assister par des professionnels qualifiés. En effet, les hackers, souvent même des robots, s'attaquent à des petits sites Web peu protégés. « Des sites créés il y a une dizaine d’années avec les Pages jaunes, ou à l’aide de plateformes en ligne, comme Wix, qui permettent de créer gratuitement des sites Web, », constate Olivier Verdure, dirigeant de Pharmonweb, qui gère 1 300 pages Facebook et 2 000 sites Internet de pharmacies.
Il rappelle que la maintenance de ces systèmes réclame une vigilance continue. Dans le cas contraire, « c’est la porte ouverte aux cyberattaques », met-il en garde. Or, ajoute-t-il, « les systèmes de pharmacie détenant des données de santé ne peuvent faire l'économie d'un niveau de protection maximal et d'une surveillance permanente ».
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