LE RESPECT de l’environnement est une valeur de plus en plus mise en avant dans notre société moderne. La santé de la planète est constamment scrutée par les scientifiques, et des efforts sont réalisés pour qu’à l’échelle individuelle comme à l’échelle collective, une prise de conscience écologique s’amorce. Il est démontré par ailleurs que les actions de l’homme sur l’environnement retentissent sur sa santé. La réflexion sur la protection de l’environnement n’épargne pas les officines, d’autant que pharmacie rime avec santé. La pharmacie pourrait-elle devenir un modèle en terme d’écoprotection ? Certainement. « Le pharmacien est un pivot du développement durable ; c’est une suite logique pour cette profession qui veille à la santé humaine », estime Bernard Deniel, directeur de Média 6 Pharmacie. Pierre-Guillaume Saillard, directeur de l’agence 5S, constate de son côté une demande croissante de concepts en phase avec la nature, qui mettent en avant un environnement écologique.
Des agenceurs sensibilisés.
Force est de constater que les agenceurs de pharmacie ont pris conscience de l’importance de respecter l’environnement. Ainsi, certains nous expliquent comment ils adoptent, étape par étape, une méthode de travail la plus écoresponsable possible. Pour Jean-Pierre Demeyere, PDG de JCDA Agencement, « c’est un état d’esprit ». Alain Viaud, PDG de Cap Agencement, qualifie ce défi « d’obligation, par respect pour nos enfants ». Mais de l’avis de tous, il y a encore beaucoup de progrès à faire dans le domaine, même si des normes et certifications existent déjà. Habitué à travailler pour des marchés exigeants (Allemagne, Hollande), le fabricant-concepteur européen Apothéka a par exemple concrétisé son implication dans le respect de l’environnement en obtenant la norme ISO 14 001 (management environnemental). En France, la marque NF Environnement Ameublement vise à conjuguer qualité et environnement. En outre, la norme FSC (Forest Stewardship Council) ou la certification PEFC visent à promouvoir la gestion durable et responsable des forêts. Un critère de choix pour les agenceurs.
Le bois est roi.
Le bois reste en effet le matériau principalement utilisé pour la réalisation de mobilier commercial. Pour remplacer le bois massif, plus onéreux et qui pose l’inconvénient de continuer à travailler dans le temps, les fabricants utilisent les panneaux d’agglomérés. Ces derniers sont fabriqués à partir de poussière de bois et de colles toxiques, à base notamment du formaldéhyde. « Certains procédés de façonnage sont préférés à d’autres, faisant intervenir des colles moins nocives », explique Alain Viaud. Les produits de manufacture française, voire européenne (Allemagne), sont privilégiés. C’est également au moment de la transformation que les fabricants-agenceurs relèvent le défi écologique. Un défi que n’est pas sans contraintes. Le séchage par exemple peut être plus long. Pour le directeur de CAP Agencement, « il s’agit de s’organiser pour que ces contraintes ne soient pas pénalisantes. Il ne faut pas avoir peur de changer ses habitudes ». Autre élément pris en compte, la consommation d’énergie lors de la production des mobiliers. Dans l’usine charentaise de JCDA, 70 % de l’électricité consommée est produite à partir d’énergie renouvelable.
D’autres matériaux à envisager.
Le métal et le verre tiennent une place importante dans le mobilier commercial. Recyclables à 100 %, le métal et l’aluminium offrent des perspectives de design intéressantes. Le verre reste quant à lui l’élément le plus neutre, à condition de ne pas être traité. Ses qualités esthétiques et son impact économique raisonnable font de lui un produit de plus en plus sollicité.
D’autres produits inédits ou insolites, plus écologiques, pourraient apparaître dans les officines. Pour Pierre-Guillaume Saillard, « il faut surprendre, utiliser des produits là où on ne les attend pas. Et pourquoi pas des produits recyclés ? ». Une opinion partagée par Alain Viaud, qui regrette le « manque de recherche dans ce domaine ».
Quand l’écologie rejoint l’économie.
Est-il possible d’atteindre une harmonie entre protection de l’environnement et avancée technologique, entre respect de la nature et intérêt économique ? L’écologie a un coût et pour cette raison, est souvent opposée à la rentabilité. La démarche de l’agenceur Essentiel concilie pourtant ces deux notions grâce au concept d’écoconception. « Si un projet d’agencement n’est pas intéressant d’un point de vue économique, le client restera insensible à l’écologie. L’écoconception, c’est le fait d’intégrer à chaque étape de l’agencement des critères économiques et écologiques », détaille Jean-François Chaminaud, directeur d’Essentiel. Utiliser un véhicule utilitaire adapté aux besoins, privilégier des visioconférences avec le client pour éviter des trajets inutiles, ou concevoir un mobilier évolutif sont autant d’exemples illustrant l’écoconception.
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