« J’AI ÉTÉ TENTÉE par le côté innovant et moderne. Ma pharmacie étant située juste en face d’un Carrefour Market, je voulais attirer une clientèle qui fait des courses jusqu’à 22 heures et également des clients de passage autour d’une offre de produits de premiers soins et d’hygiène », explique Isabelle Brunet, titulaire de la pharmacie Convention Vouillé dans le 15e arrondissement de Paris qui a installé un automate dans sa vitrine en avril dernier. Autre intérêt pour Isabelle Brunet : son officine est ouverte 7 J/7 mais l’agence régionale de santé va changer la donne et refondre le système actuel caractérisé par l’ouverture d’environ 120 pharmacies le dimanche et en début de soirée afin d’instaurer, à terme, un système opérationnel de garde d’environ 60 à 70 officines. « Nous ne serons alors ouverts qu’une fois par mois mais nos clients sont habitués à passer la porte le dimanche. » Certes, avec à l’automate extérieur, ils ne pourront pas acheter de médicaments mais « des produits qui correspondent aux oublis, aux besoins de dernière minute », explique-t-elle.
Que mettre dans la vitrine ?
« Comme les rayonnages sont modulables, en hauteur comme en largeur, je peux changer en fonction de la saison et de la demande, mettre des produits plus gros ou plus petits. J’arrive à caser plus de 70 références. J’ai tablé sur le côté utile avec des couches, du lait pour bébé, des lingettes, des produits d’hygiène féminine, un gel douche, des pansements, des brosses à dents et des dentifrices. Ce sont des produits à forte rotation. J’ai également proposé des gels de rasage pour hommes et, pendant l’été, des solaires mais cela n’a pas vraiment marché. Une question de prix ou de quartier », estime Isabelle Brunet dont l’officine, installée dans un quartier du 15e arrondissement parisien, bénéficie d’une clientèle et d’une offre de produits assez classique. En revanche les gels et lingettes intimes ainsi que les préservatifs « partent comme des petits pains. Certains se servent même alors que la pharmacie est ouverte. L’automate est plus anonyme », explique-t-elle. Quelques collègues ont choisi de proposer également des soins du visage. « J’ai essayé de mettre l’huile prodigieuse de Nuxe qui se vend habituellement bien, mais cela n’a pas marché. En revanche, c’est dommage de ne pas pouvoir mettre des pastilles pour la gorge ou des tests de grossesse, ce qui serait très utile, mais ces produits font encore partie du monopole pharmaceutique », rappelle-t-elle.
Côté rentabilité, il faut amortir les 390 euros (pour un appareil simple, sans options) de location achat sur 60 mois. « Au bout de 3 à 4 mois, je couvre presque mes frais », se réjouit Isabelle Brunet. Elle apprécie aussi la sécurisation de l’automate, la facilité d’agencement, la climatisation de l’appareil et surtout le service et l’assistance de RETinCo, le fabricant. Un petit défaut, cependant : « pour recharger en produits, il est possible d’accéder à l’automate depuis l’intérieur et l’extérieur. En revanche, l’accès au système monétique ne peut se faire que depuis l’extérieur ».
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