1/ Automate, robot ou robomate ?
• L’automate nécessite un rangement manuel mais peut délivrer plusieurs produits à la fois. Son atout est la rapidité de délivrance, quasi simultanée, mais il ne peut concerner l’intégralité des stocks. Cette technologie est parfaitement adaptée pour les fortes rotations. Il agit comme un système d’approvisionnement des postes de vente de l’officine
• Le robot peut tout faire, de la réception des produits à leur rangement, en passant par la gestion des stocks. Ses bras articulés lui permettent de délivrer toute référence, qu’elle soit à forte ou faible rotation, mais cette technologie ne peut rivaliser avec la rapidité d’un automate. Sa vitesse d’exécution s’améliore néanmoins avec la création de modèles « multipicking », capables de prélever plusieurs boîtes en même temps.
• Le robomate, machine mixte entre l’automate et le robot, se développe sur le marché du fait de sa malléabilité. Selon l’appareil et le choix du pharmacien, le robomate présente différents degrés d’automatisation, diverses fonctionnalités. On trouve ainsi des automates complétés par un ou des bras robotisés, comme on trouve des robots sur lesquels se greffent des modules de type automate.
2/ Les possibilités en termes d’aménagement : où placer la machine ?
Trois possibilités en fonction de la configuration de l’officine : en sous-sol, à l’étage, en back-office. Dans tous les cas, le gain de place est une réalité et permet d’agrandir la surface de vente ; au titulaire de bien étudier les capacités réelles de stockage. Le système de convoyage sera aussi fonction de la disposition de la pharmacie : ascenseur, tapis roulant, pneumatique… À ne pas négliger : si le pharmacien est locataire, il doit s’assurer que son propriétaire donne son aval pour la plupart des gros travaux qu’il va entreprendre.
3/ La compatibilité automate/informatique officinale
Il existe un protocole de communication, le CDAPI, qui s’assure de la compatibilité entre fournisseurs d’automates et robots et SSII. Le principe est le suivant : ce n’est pas le logiciel que l’on adapte à l’automate mais la machine qui doit pouvoir s’adapter à tout type d’informatique officinale. Les problèmes d’incompatibilité de certains systèmes, qui ont pu poser problème il y a dix ans, n’ont plus cours aujourd’hui.
4/ La formation et l’assistance à distance
Tous les fournisseurs proposent désormais une formation pour l’ensemble de l’équipe, de façon à optimiser l’utilisation de l’automate ou du robot. Quant aux pannes, la grande majorité peut être résolue à distance, via une hotline. En cas de perte de liaison entre l’informatique et la machine, il suffit de relancer les deux systèmes. La mise à jour des logiciels entraîne aussi son lot de bugs, sans oublier la possible saturation du réseau, due à une estimation trop basse des besoins en terme de capacité du serveur.
5/ L’entretien et le SAV
Les pharmaciens qui ont franchi le pas se plaignent parfois des coûts de maintenance de l’automate, qui peuvent être exponentiels au fil des années. Le robot, plus complexe, demande plus de réglages et de suivi car ses pièces sont en mouvement permanent. C’est pourquoi il vaut mieux choisir un prestataire reconnu, qui propose un matériel évolutif, afin d’éviter des difficultés d’après-vente.
6/ Combien ça coûte ?
Les premiers prix se situent au moins à 40 000 € mais peuvent monter jusqu’à 200 000 € pour un appareil très haut de gamme. C’est un investissement lourd, auquel il faut ajouter le coût de la maintenance. À savoir : automates et robots peuvent être financés en crédit-bail. Dans ce cas, pendant la durée de la location et jusqu’à la levée éventuelle de l’option d’achat, c’est la société de crédit-bail qui reste propriétaire du matériel.
7/ Derniers conseils
Avant de prendre une décision, le titulaire ne doit pas hésiter à confronter les propositions de plusieurs fabricants et à rendre visite à des confrères qui ont déjà franchi le pas.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin