LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Quelles sont les mesures mises en place par l’Ordre des pharmaciens pour améliorer la sécurité des officines ?
ALAIN MARCILLAC.- Depuis des années, sous l’impulsion notamment de la présidente de l’Ordre Isabelle Adenot, nous avons mis en place des fiches de déclarations d’agression, d’abord régionales pour les officinaux, puis nationales toujours pour les officinaux, et, depuis l’an dernier, pour les pharmaciens de toute section. L’accès est simple sur l’intranet de l’Ordre, le confrère remplit la fiche et il a la possibilité de demander à entrer en contact avec le conseiller ordinal départemental chargé de la sécurité. Le but est d’informer l’Ordre, qui peut ainsi assister au mieux les victimes dans les démarches à suivre après une agression.
En 2011, un protocole d’accord sur la sécurité des professionnels de santé a été signé. En quoi est-ce important ?
Ce protocole a été signé par les ministères de l’Intérieur, de la Santé et de la Justice, les sept Ordres de professionnels de santé et les syndicats. Le volet prévention prévoit la mise en place de référents sécurité dans les services de gendarmerie et de police, ainsi que dans les instances ordinales décentralisées. Les pharmaciens peuvent appeler la gendarmerie ou le commissariat dont ils dépendent et obtenir des conseils pour rendre leur officine plus sûre. Le second volet du protocole d’accord aborde l’après-agression, en particulier le dépôt de plainte qui est facilité par la prise de rendez-vous pour le faire ou par la possibilité de le réaliser à l’officine.
Concrètement, la mise en place de la déclaration d’agression auprès de l’Ordre et ce protocole d’accord ont-ils servi les pharmaciens ?
Par exemple, en Guadeloupe, l’Ordre est intervenu auprès du référent sécurité de l’île après une série de braquages survenus fin 2014 début 2015. Notre intervention a été rapide grâce aux déclarations d’agression que nous avons reçues et au fait d’avoir des interlocuteurs dédiés. Chaque cas est différent, mais la transmission rapide de l’information est un atout, non seulement pour arrêter les malfaiteurs, mais aussi pour mieux informer les pharmaciens. À Paris et dans la petite couronne, un outil, « cespplussur », a été élaboré avec la police et permet à tous les commerçants d’être informés directement sur leur téléphone portable des cambriolages, vols à main armée, circulation de faux billets, l’utilisation d’ordonnances volées, etc.
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