Dresser un bilan de l'année écoulée tient souvent de la routine, les mêmes faits marquants se répétant d'une année sur l'autre. 2020 fait à cet égard figure d'exception, dont on se serait bien passée. Elle constitue une sorte de concentré de nos pires cauchemars. Crise sanitaire, économique, morale, sociale, sans oublier le terrorisme et la planète qui continue de se réchauffer…
Alors que certaines voix, venues de la Silicon Valley, prédisaient l'immortalité, un simple virus est venu bouleverser nos certitudes, nos habitudes et nos illusions. Brusque retour au réel, avec une pandémie comme l'humanité en a déjà connu dans son histoire, mais que beaucoup croyaient appartenir définitivement au passé, la science étant censée nous mettre à l'abri de ces catastrophes planétaires.
Les États ont réagi tant bien que mal, mais quelle que soit la méthode choisie, le virus s'est imposé. La France ne s'en est pour l'instant pas si mal sortie, malgré le désordre apparent et la cacophonie : ordres, contre-ordres, confinement, déconfinement, reconfinement, couvre-feu, bureaucratie et lourdeurs administratives, débats contradictoires entre experts, mesures frisant l'absurdité… Des leçons devront être tirées de tout cela. Heureusement, les soignants dans leur ensemble ont donné le meilleur d'eux-mêmes.
Si le confinement a pu donner le sentiment d'un ralentissement de la vie, le temps s'est en fait accéléré. Un an après le déclenchement de la pandémie, les vaccins sont déjà là. Pour les pharmaciens, de nouvelles missions sont apparues. Largement assumées par une grande partie de la profession, elles sont très appréciées des étudiants pour lesquels l'option officine redevient attrayante.
Si cette pandémie incite à la patience et à la prudence, elle est aussi source d'espoir.