« En France, les données de la CNAMTS permettent, depuis près de 15 ans, de suivre la prévalence du diabète de type 2 traité pharmacologiquement. Elle n’a cessé d’augmenter. Mais nous n’avons aucune donnée d’incidence », explique Pascale Bernillon, de l’InVS. Pour l’estimer, un important travail a été réalisé à partir des données du Sniiram, utilisant des modélisations complexes des relations entre incidence, prévalence et mortalité. « Ce travail montre que la dynamique de l’incidence dans les tranches d’âge est très différente suivant le sexe. Elle est en France bien plus élevée chez les hommes que chez les femmes », résume Pascale Bernillon. Dans la population masculine, le nombre de nouveaux cas par an augmente beaucoup avec l’âge, et sans discontinuer jusqu’à 60-65 ans. Dans cette tranche d’âge, on atteint un pic autour de 10 cas pour 1 000 personnes-années. Ensuite, l’incidence décroît assez rapidement.
Dans la population féminine, la dynamique est bien différente. L’incidence croît jusqu’à 55 ans seulement. Ensuite, elle reste quasi stable jusqu’à 71 ans. Il y a, entre 55 et 71 ans, autour de 5 cas pour 1 000 personnes-années. Passé 71 ans, l’incidence féminine diminue, elle aussi, rapidement.
« Il s’agit des premières estimations d’incidences nationales du diabète de type 2 jamais réalisées en France. Ces données vont permettre d’orienter les politiques de prévention des autorités de santé en ciblant mieux les populations à risque », commente Pascale Bernillon. Le suivi de l’incidence permettra également d’évaluer l’efficacité des politiques de prévention mises en œuvre.
D’après la présentation de Pascale Bernilllon (InVS, Saint-Maurice).
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