Sotyktu (deucravacitinib) est une molécule non biologique, reconnue comme le 1er inhibiteur de l'enzyme TYK2, indiquée par voie orale 0dans le psoriasis en plaques modéré à sévère chez l'adulte éligible à un traitement systémique.
Sotyktu est un traitement de 3e ligne en cas d'échec, d'intolérance ou de contre-indication aux médicaments biologiques (anti-TNF alpha, anti-interleukines) et il n’a pas sa place dans la stratégie thérapeutique chez les patients éligibles à un traitement systémique et naïfs de médicaments biologiques. Aucune aucune surveillance particulière n’est nécessaire à sa prescription et il peut être prescrit par les spécialistes en dermatologie libérale sans contrainte d'un bilan biologique. Sa posologie est d'un comprimé (6 mg) par jour et le prix TTC de 618,03 euros (boîte de 28) est remboursé à 30 %.
Bien qu'appartenant à la famille des inhibiteurs de JAK, Sotyktu (issu de la recherche Bristol Myers Squibb) s'en distingue par son mécanisme d'action unique, sélectif et allostérique. Alors que les JAK agissent par inhibition compétitive en se liant au site actif hautement conservé à la place de l'ATP, le deucravacitinib se lie au domaine régulateur du TYK2 (tyrosine kinase 2) qui est un médiateur dans les voies de signalisation de 3 principaux signaux inflammatoires dont les IL 23 et 17 qui interviennent dans la pathogenèse du psoriasis en plaques. Il a démontré son efficacité et sa sécurité d'emploi dans deux études de phase III. Dans l'étude Poetyk pso-1 58,4 % des patients traités par deucravacitinib ont obtenu un score PASI 75 à la semaine 16 contre 35,1 % de ceux traités par aprémilast et 12,7 % dans le groupe placebo. Le deucravacitinib a montré une efficacité rapide avec une réponse maximale PASI 75 obtenue à la semaine 24 et maintenue jusqu'à la semaine 52. Des résultats cohérents ont été observés dans l'étude Poetyk pso-2.
L'effet indésirable le plus fréquent concerne les infections des voies aériennes supérieures (rhinopharyngite) mais aucun effet indésirable n'a été observé dans les voies cardiovasculaires, thromboemboliques et les cancers habituellement touchés par les JAK.
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