Le vapotage est il bon ou mauvais pour la santé ? Après avoir passé en revue plus de 800 études sur le sujet, l’Académie américaine des sciences, de l’ingienerie et de la médecine avoue ne pas pouvoir tirer de conclusion définitive : « les cigarettes électroniques ne peuvent pas être simplement catégorisées comme bénéfiques ou nuisibles pour la santé », déclare David Eaton, rapporteur de ce travail. Tout dépend de qui les utilise, et comment.
Toutefois, les académiciens ont mis en exergue que l’e-cigarette est moins nocive pour la santé que la cigarette classique. En effet, il est prouvé qu’un abandon de la cigarette conventionnelle pour des cigarettes électroniques entraîne une réduction des effets néfastes du tabagisme à court terme sur la santé. Ce qui pourrait faire de l’e-cigarette un outil de sevrage tabagique. Cependant, il reste à préciser les conditions de son utilisation dans cette indication.
Mais l'e-cigarette comporte aussi des risques. En premier lieu, elle expose à substances potentiellement toxiques (en quantité moindre que la cigarette conventionnelle !). Le risque de dépendance a également été prouvé, mais de gravité et de sévérité moindres qu’avec la cigarette conventionnelle.
Ensuite, au niveau respiratoire, les auteurs soulignent que l’e cigarette peut augmenter la toux, la respiration sifflante et les exacerbations d’asthme chez les jeunes. En revanche, aucun lien entre vapotage et maladie respiratoire n’a été mis en évidence.
Au-delà de ces risques avérés pour la santé, c’est l’utilisation de la cigarette électronique par des adolescents et jeunes adultes non-fumeurs qui semble préoccupante aux yeux des académiciens américains. Ce vapotage est nocif pour la santé, mais il est aussi une porte d’entrée pour ces jeunes vers le tabagisme. À ce titre, les Sages suggèrent de restreindre l'accès des jeunes à la cigarette électronique afin de les décourager de l’utiliser.
Risque de cancer chez les souris
Enfin, l'augmentation du risque de cancer est loin d’être avérée. « Il y a peu de preuves provenant d’études animales, soutenant l’hypothèse que l’utilisation à long terme de la cigarette électronique pourrait augmenter le risque de cancer », évoquent les académiciens. Pourtant la dernière étude en date, publiée dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), montre que l’exposition de rongeurs à un équivalent de dix ans de vapotage pour un homme augmente le risque de cancer pulmonaire, de la vessie et de maladies cardiaques. Mais cette étude demande bien entendu à être validée par des essais de plus grande ampleur, et menés chez l’homme, pour lequel on n’a pour l’instant pas retrouvé de lien entre vapotage et surrisque de cancer. De même, il n’y a pas d’effet démontré de l’utilisation de l'e-cigarette par la mère sur le développement du fœtus.
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