Les pharmaciens sont-ils trop méfiants ? C’est ce qu’évoquent des témoignages recueillis par HyperSupers. « Certains parents d’enfants atteints de TDAH disent n’avoir pas administré le traitement par peur d’effets indésirables très soulignés par leur pharmacien », rapporte Christine Gétin. Mais surtout, des adultes remonteraient des « regards suspicieux, et parfois des refus de délivrance face à des posologies de plus de 80 mg/jour ». « De plus, ces patients oublieux et peu ponctuels du fait de leur maladie peinent à venir à la pharmacie dans les trois jours suivant l’obtention de leur ordonnance sécurisée », ajoute la présidente de l'association.
Pour Igor Héraud, pharmacien à Bonsecours (Normandie) qui a consacré sa thèse à la prise en charge à l’officine des patients sous méthylphénidate, de potentielles tensions avec les patients adultes trouvent leur origine dans une incompréhension mutuelle. « La désorganisation associée au TDAH apparaît mal connue des pharmaciens, et les patients comprennent mal les contraintes réglementaires des pharmaciens. » Ainsi, le Dr Héraud rappelle régulièrement « de venir le jour même de l’obtention de l’ordonnance sécurisée » à ces patients qui peinent ne serait-ce qu’à respecter les horaires de prise et requièrent un accompagnement particulier. Chez l’enfant, l’enjeu de la relation patient-pharmacien est plutôt de rassurer et de déculpabiliser les parents, estime-t-il.
Du 23 au 31 décembre
Menace d’une nouvelle fermeture des laboratoires d’analyses médicales
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
3 questions à…
Christelle Degrelle