Covid-19 : de lourdes conséquences sur les cancers pédiatriques

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Publié le 04/03/2021

Crédit photo : Phanie

Selon une étude publiée dans la revue « The Lancet child and adolescent health », la pandémie de Covid-19 a eu des conséquences négatives sur les diagnostics et les soins des cancers pédiatriques, en particulier dans les pays les moins riches.

Plus de 300 professionnels de santé exerçant dans 213 établissements répartis dans 79 pays (la France n'en fait pas partie) ont été interrogés entre juin et août 2020 pour les besoins de cette étude. Si la mortalité due au Covid-19 est faible chez les enfants atteints de cancer, ces derniers ont tout de même subi indirectement les conséquences de la pandémie. « Nos résultats suggèrent que le Covid-19 a eu un impact plus important sur les soins des cancers pédiatriques au niveau mondial que ce que les études focalisées sur une seule région laissaient supposer », explique le Dr Daniel Moreira, l'un des auteurs de l’étude.

Ainsi, 78 % des hôpitaux interrogés entre juin et août 2020 ont assuré que les soins des cancers pédiatriques avaient été affectés par la pandémie. Dans le détail, près de la moitié des établissements hospitaliers étudiés (43 %) affirme avoir fait moins de diagnostics de cancers qu'attendu et un tiers (34 %) d'entre eux a observé une augmentation du nombre de patients qui ont abandonné leur traitement. 7 % de ces hôpitaux, essentiellement dans les pays pauvres, ont même dû fermer temporairement leur service de cancers pédiatriques à cause de la pandémie. « Les centres situés dans les pays à faible et moyen revenu ont été particulièrement touchés », précise le Dr Moreira.

Point plus positif soulevé par cette étude, les hôpitaux ont néanmoins su s'adapter à la crise sanitaire, notamment en mettant au point de nouvelles procédures pour les services jugés essentiels ou pour la communication avec les patients et leur famille. Malgré tout, l'ensemble des résultats montrent qu'il est urgent d'apporter « une réponse mondiale robuste et équitablement répartie pour soutenir les soins en oncologie pédiatrique », alertent les auteurs de l'étude.

Avec AFP


Source : lequotidiendupharmacien.fr