Notre organisme est programmé pour vivre dans une zone étroite entre acidité et alcalinité.
Le pH plasmatique est très finement régulé pour rester dans une fourchette étroite autour de 7,4. Or tous les aliments et les boissons produisent des acides et des bases une fois ingérés, avec des conséquences sur le statut acide base. Un aliment acide ou alcalin au goût n'est pas forcément acide ou alcalin pour l'organisme. Certains aliments au goût acide auront pour effet de diminuer l'acidité et inversement pour des aliments au goût alcalin. Ainsi, paradoxalement, le citron a un effet alcalinisant. C'est en fonction de ses teneurs en éléments acides (phosphore, chlore, soufre fluor, iode, silice) et/ou alcalinisants (calcium, potassium, magnésium, sodium, fer, manganèse) que l'on détermine l'impact acido-basique réel d'une ration alimentaire. L’analyse du pH urinaire à l'aide de bandelettes permet d’évaluer la charge acide quotidienne de l’organisme. Si le pH est régulièrement inférieur à 6, le sujet est en acidose. Plus pratique, l’indice PRAL (potential renal acid load) ou « potentiel de charge acide rénale » donne une approche assez fiable de la charge acide ou alcaline générée dans l’organisme pour 100 g d’aliments en tenant compte du contenu en protéines (acides aminés soufrés) et en minéraux, du coefficient d’absorption intestinale des nutriments et du métabolisme cellulaire. Un chiffre supérieur à zéro (valeur positive) oriente vers un aliment acidifiant, à l’inverse, une valeur négative indique un potentiel alcalinisant et la valeur nulle est synonyme de neutralité.
Les dangers d'une acidose chronique
Le respect de la balance acido-basique fait une large part aux fruits et légumes frais et limite la consommation de viandes, mais il exige aussi une bonne hygiène de vie. Pour neutraliser l'acidose, l'organisme dispose de plusieurs systèmes Par ordre d’importance, les systèmes tampons formés par les bicarbonates de calcium anticipent les principaux écarts de pH. Ensuite viennent les poumons rapidement adaptables (excrétion du CO2 acidifiant), les reins agissent plus lentement mais sont très efficaces (excrétion des protons H + réabsorption des bicarbonates). Toutefois, pour fabriquer les bicarbonates antiacides, l'organisme est obligé de puiser dans le capital calcique, c'est-à-dire dans les os, les cartilages, les dents. À long terme cette réaction peut conduire à une déminéralisation dont les conséquences sont l'arthrose, l'ostéoporose et les caries dentaires. D'autre part l'accumulation de déchets acides dans les tissus affecte directement le transport de l’oxygène et la nutrition des cellules. Elle fragilise le système immunitaire et l'état général et génère un processus inflammatoire. La liste des pathologies qui en résulte est impressionnante : crise de gouttes, rhumatismes, brûlures d'estomac, calculs rénaux, crampes, maux de tête, eczémas…
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