Une enquête réalisée par Ipsos pour Amgen dans le cadre du consortium Datacovid, montre que plus d’1 patient chronique sur 2 avoue avoir renoncé à une consultation médicale prévue dans le cadre de sa prise en charge à cause de l’épidémie de coronavirus.
L'enquête Ipsos/Amgen « Maladies chroniques et confinement : à quel point les patients ont-ils renoncé à se soigner ? » a été menée via Internet auprès de 5 001 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Ses principaux enseignements sont que plus d’1 patient chronique sur 2 (51 %) avoue avoir renoncé à une consultation médicale prévue dans le cadre de sa prise en charge à cause de l’épidémie de coronavirus. De plus, 46 % ne se sont pas rendus à un rendez-vous prévu avec leur médecin généraliste ou spécialiste. Parmi eux, 28 % ne sont pas allés voir leur médecin généraliste et 26 % le spécialiste qui les suit habituellement.
De même, 15 % des personnes interrogées ont renoncé à se rendre à l’hôpital, certaines alors qu’elles devaient y aller (12 %), d’autres parce qu’elles ont préféré consulter un médecin de ville (4 %). Enfin, 8 % ont arrêté ou retardé leur traitement et 3 % encore ont renoncé à tout soin.
Ce phénomène de « renoncement » global concerne toutes les pathologies, notent les auteurs de l'étude. Il touche aussi bien les patients atteints de diabète (52 % contre 51 % pour l’ensemble des patients chroniques), de cancer (51 %), de maladie respiratoire (52 %) ou encore d’hypertension artérielle (51 %).
Ce phénomène de renoncement est encore plus élevé chez certains patients souffrant de pathologies comme l’insuffisance rénale (61 %), des maladies chroniques du foie (64 %), immunitaires (63 %) ou encore nécessitant un traitement immunosuppresseur (62 %).
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