Les campagnes d’information et de dépistage de la DMLA ont permis de sensibiliser peu à peu la population. Mais, nous devons continuer à relayer tous les messages dans nos officines, notamment ceux de prévention ou incitant à un diagnostic précoce.
Nos patients doivent savoir que le tabagisme est le plus important des facteurs environnementaux favorisant la MLA et la DMLA ; les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, le surpoids et l’obésité, de mauvaises habitudes alimentaires, ou encore les déficits en certains pigments maculaires protecteurs (lutéine et zéaxanthine), peuvent aussi intervenir.
La DMLA peut être longtemps asymptomatique, puis se manifester par une baisse de la vision, une sensation de flou visuel avec ternissement des couleurs, une métamorphopsie, la perception d’un scotome, dans la vision centrale et de lettres manquantes dans un texte, difficultés à distinguer les détails… Ne pas attendre cette évolution pour consulter un ophtalmologiste. Même en l’absence de symptôme, il convient de pratiquer un examen des yeux tous les deux ans, à partir de 45 ans et tous les ans, à partir de 55 à 60 ans.
Le traitement dépend du stade, du type et de la sévérité de la DMLA. Compte tenu de la diversité des formes de DMLA, la prise en charge est personnalisée. Cependant, dans tous les cas, il est important de promouvoir une bonne hygiène de vie (pas de tabac, activité physique régulière, contrôle du poids, de la pression artérielle et des paramètres lipidiques), dont les bienfaits dépassent d’ailleurs largement le cadre de la DMLA. Cependant, les patients doivent savoir que ces mesures peuvent difficilement à elles seules contrer les effets des fortes prédispositions génétiques.
Il y a dix ans, les premiers résultats tombaient, selon lesquels de fortes doses de zinc, de vitamine C et de vitamine E diminuaient de 25 % la probabilité pour les personnes à haut risque de développer une DMLA dans les cinq ans. Depuis, d’autres données attendues ont été publiées : l’augmentation des apports alimentaires en lutéine, zéaxanthine et acides gras oméga 3 diminuent le risque de DMLA. Ces résultats sont particulièrement intéressants dans la forme atrophique pour laquelle aucune thérapeutique n’est encore disponible.
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Françoise Amouroux
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