À partir du lundi 11 juillet, le gouvernement étend la vaccination contre la variole du singe aux groupes les plus exposés au virus : les personnes homosexuelles et les personnes trans multipartenaires, les personnes en situation de prostitution et les professionnels des lieux de consommation sexuelle. En revanche, cette vaccination pré-exposition n'est pas recommandée pour les professionnels de santé, tout en restant possible au cas par cas.
Pour faire face à l’apparition de premiers cas de variole du singe en France, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé, le 20 mai 2022, une vaccination post-exposition des personnes ayant eu un contact à risque avec un malade. Depuis, le nombre de cas a augmenté : 721 cas sont confirmés au 8 juillet, dont 473 en Île-de-France. Face à cette hausse - même si la maladie est généralement peu grave avec une évolution favorable en quelques semaines - la HAS a revu ses préconisations, qui sont appliquées dès lundi 11 juillet sur le territoire.
Ainsi, la vaccination est désormais étendue en prévention aux groupes les plus exposés au virus, du fait de leurs pratiques sexuelles ou de leur profession. À savoir : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.
En revanche, elle n'est pas recommandée en pré-exposition chez les professionnels de santé prenant en charge les personnes malades. « Les mesures d’hygiène habituelles et le port d’équipement de protection individuelle rendent le risque de contamination très faible en pratique », justifie l’autorité sanitaire. Néanmoins, une vaccination au cas par cas pourra être envisagée, selon l’exposition, l’existence de facteurs de risque individuels ou à leur demande.
Les vaccins sont Jynneos et Imvanex, de Bavarian Nordic. Ils seront mis à disposition, gratuitement, dans les pharmacies à usage intérieur qui pourront approvisionner les établissements de santé, les centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic, les centres de vaccination. Le schéma vaccinal comprend 2 doses à 28 jours d’intervalle (ou 1 dose unique pour les personnes ayant déjà été vaccinées contre la variole, et 3 doses pour les personnes immunodéprimées). Ces deux vaccins sont interchangeables, comme le précise un DGS-Urgent du 8 juillet.
Par ailleurs, un traitement curatif, le tecovirimat (Tpoxx, médicament non commercialisé en France et importé des États-Unis, autorisé par un arrêté du 24 juin), est mis à disposition à partir de cette semaine. Il est à envisager, en première intention, chez les patients atteints d’une forme grave de la maladie (après discussion collégiale, en fonction de la symptomatologie, des complications et du terrain du patient). Les établissements de santé qui souhaiteraient disposer de ce traitement pour l’un de leur patient devront solliciter les ARS, qui solliciteront à leur tour la direction générale de la santé (DGS). Une fois la demande validée, le traitement sera acheminé par Santé publique France sous 24 heures.
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