En Belgique, à peine a-t-elle commencé que la campagne de vaccination antigrippale souffre déjà de tensions sur les stocks. De prochaines livraisons devraient donner un second souffle aux officines confrontées à une importante sur demande.
Comme en France, les autorités sanitaires belges avaient insisté dès l'été dernier sur l'importance de la vaccination contre la grippe saisonnière dans le contexte du Covid. Et nos voisins Belges préconisent eux aussi cette année le principe d'une priorisation de la délivrance du vaccin aux personnes à risque. Baptisée Outre-Quiévrain, « approche séquentielle de la vaccination », ce choix signifie que, du 15 septembre au 15 novembre 2020, les vaccins seront délivrés uniquement aux groupes cibles définis par le Conseil supérieur de la Santé. Puis, en fonction de la disponibilité des vaccins, la vaccination pourra être élargie au reste de la population.
Mais une autre nouveauté cette année vient un peu compliquer la gestion des stocks, car les autorités sanitaires belges ont décidé que les personnes âgées de 50 ans ou plus n'ont pas besoin d'une prescription médicale préalable pour aller chercher le vaccin en pharmacie. Les pharmaciens belges peuvent en effet leur prescrire le vaccin eux-mêmes.
Dans ce contexte, et à peine quelques jours après la mise à disposition des vaccins dans les officines, l’Association pharmaceutique belge (APB) reconnaît que les pharmacies sont déjà à flux tendu. D'autant qu'elles n’ont pas reçu l’entièreté des commandes. Son porte-parole, Alain Chaspierre, explique que, certes, 700 000 doses supplémentaires ont été commandées par le gouvernement, et les laboratoires se sont engagés à fournir en tout trois millions de doses, soit 10 % de plus que l'an passé. Problème, à l'heure actuelle, seulement la moitié du stock a été livrée aux officines. L’autre moitié sera fournie selon un calendrier étalé dans le temps. Le 15 novembre, la majorité des vaccins devrait être livrée, le reste vers le milieu ou la fin décembre.
L'APB estime que les Belges ont « consommé » la première vague de vaccins : « En attendant que d’autres lots arrivent, nous faisons donc bien face à une rupture de stock temporaire. »
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
Élaboration du contenu du futur diplôme universitaire, volonté d'être reconnu comme professionnel de santé à part entière, manque de considération depuis le début de la crise sanitaire…
Préparateur : un métier en pleine mutation
3 questions à…
Christelle Degrelle