La direction générale de la santé (DGS) alerte via un message DGS-Urgent sur une recrudescence atypique de cas de pneumonies à Mycoplasma pneumoniae. Cette dynamique est à surveiller de près, tout particulièrement dans un contexte de tensions d’approvisionnement en antibiotiques.
Deuxième cause, après le pneumocoque, de pneumonies aiguës communautaires (PAC) bactériennes, Mycoplasma pneumoniae est à l’origine d’une recrudescence inhabituelle de cas d’infections respiratoires. Certains patients, enfants comme adultes, ont dû être hospitalisés. Les autorités sanitaires déclarent surveiller de près les caractéristiques et la progression de ces infections respiratoires dont des poussées épidémiques sont observées tous les 4 à 7 ans. Par ailleurs, souligne la DGS, « l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) assure un suivi renforcé de la consommation des antibiotiques utilisés en période hivernale dans le cadre de la lutte contre les pénuries de médicaments ».
Si elles sont en général bénignes et guérissent spontanément, ces infections respiratoires, qui touchent principalement les enfants de plus de quatre ans et les jeunes adultes, peuvent avoir une évolution plus sévère chez les patients âgés. Pour cette bactérie « atypique » qui possède la propriété d'adhérer à de nombreux supports - verre, plastique, globules rouges et cellules de l'épithélium respiratoire - la transmission interhumaine se fait par les voies aériennes et l’incubation est de 1 à 3 semaines. Mycoplasma pneumoniae est sensible à trois familles d’antibiotiques, macrolides et apparentés, tétracyclines et fluoroquinolones, les macrolides étant le traitement de première intention. Cependant, la résistance acquise aux macrolides est en augmentation dans le monde et affecte actuellement 8 à 10 % des souches en France.
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Christelle Degrelle