Recueillies dans 32 États du pays entre juillet et septembre, ces données ont permis, via l’analyse des taux d’infection selon le statut vaccinal, d’évaluer la performance du seul vaccin approuvé, celui de Bavarian Nordic, commercialisé sous le nom de Jynneos aux États-Unis. Ont ainsi été comparés le nombre de cas confirmés chez les vaccinés et les non-vaccinés au sein de la population éligible, soit principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).
Optimisme prudent
Il en ressort que les personnes non vaccinées ont 14 fois plus de risque d'être infectées par la variole du singe que les vaccinées. Pour l’heure, faute de recul suffisant, les cas sont considérés comme vaccinés deux semaines après la première dose. « La plupart des vaccins avaient été administrés en tant que prophylaxie post-exposition, et relativement peu de personnes dans l'épidémie actuelle avaient terminé la série recommandée de deux doses », précisent les CDC. Les taux n’ont par ailleurs pas été ajustés selon le temps écoulé depuis la vaccination, les conditions médicales sous-jacentes (telles que le statut VIH) ou d'autres facteurs.
« Nous n'avions jusqu'ici que des données limitées sur les performances du vaccin contre la variole du singe en conditions réelles, a commenté la directrice des CDC, la Dr Rochelle Walensky, lors d’un point presse. Ces nouvelles données nous permettent d'être prudemment optimistes en disant que le vaccin marche comme espéré. »
Les CDC prévoient de poursuivre la collecte de données pour évaluer la protection après la seconde dose, qui doit être administrée 28 jours après la première. Des inconnues demeurent également quant à l’efficacité et la durée de l'immunité après une dose unique de vaccin. Mais « l'efficacité du vaccin devrait être supérieure après deux doses », est-il estimé.
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