L’antiviral Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir) est indiqué : en traitement curatif de première intention pour les patients immunodéprimés ; en cas de comorbidités avec un schéma vaccinal incomplet ; ou chez les patients âgés de plus de 60 ans sans comorbidité mais avec un schéma vaccinal incomplet. Il doit être administré « dès que possible après le diagnostic » et « au maximum dans les cinq jours suivant l'apparition des symptômes », rappelle la Direction générale de la santé (DGS). En France, plus de 12 000 patients à risque ont reçu du Paxlovid au premier semestre 2022, selon les données d’Epi-Phare (CNAM et ANSM).
Pour simplifier le recours au Paxlovid, la plateforme mise en place initialement pour la prescription a été supprimée en mai dernier. La prescription « se fait désormais via le logiciel métier ou sur l’ordonnancier habituel », est-il rappelé. Les prescripteurs rédigent une ordonnance dite « de dispensation conditionnelle », permettant au patient une délivrance du Paxlovid « jusqu’à 5 jours après la prescription, sur présentation d’un test positif de diagnostic ou dépistage ».
Une liste des interactions médicamenteuses disponible en ligne
La Société française de pharmacologie thérapeutique (SFTP) a établi une liste des interactions médicamenteuses afin d’accompagner la prescription. Cette liste, en cours de révision, « est susceptible d’être mise à jour dans le cadre d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) centralisée », précise la DGS.
Les professionnels de santé peuvent également contacter le Numéro Vert dédié (0800 130 000). « Il est important de disposer lors de l’appel : de l’exhaustivité des traitements pris par le patient, de sa dernière clairance de la créatinine ou créatininémie, de ses données de suivi pharmacologique le cas échéant (tacrolémie par exemple) », insiste la DGS. Pour les situations complexes, elle recommande « d’anticiper les adaptations de traitement et de suivi qui seront à prendre en cas de recours au Paxlovid au cours d’une consultation de suivi systématique ou d’une consultation dédiée ».
Alors que les indicateurs épidémiologiques sont à la hausse, la DGS rappelle l’intérêt d’une prévention des infections symptomatiques et sévères chez les patients à risque. La prévention est « primordiale dans le contexte de circulation majoritaire des sous-lignages d’Omicron BA.4 et BA.5 contre lesquels peu de ressources thérapeutiques sont disponibles », est-il rappelé.
Du 23 au 31 décembre
Menace d’une nouvelle fermeture des laboratoires d’analyses médicales
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
3 questions à…
Christelle Degrelle