Tandis que la bronchiolite frappe presque l'ensemble du territoire français, un essai clinique mené par le groupe américain Pfizer sur un vaccin anti-virus respiratoire syncytial (VRS), vient de fournir des résultats très satisfaisants.
Les résultats de ce vaccin administré à la mère pendant la grossesse ont été annoncés par Pfizer dans un communiqué de presse. Ils n'ont toutefois pas encore été publiés dans une revue médicale, ni examinés par des scientifiques extérieurs. Selon l'entreprise, le vaccin s'est révélé efficace à 81,8 % pour prévenir les cas graves dans les trois premiers mois de la vie du bébé, et à environ 69,4 % dans les six mois suivants.
Le groupe précise toutefois que l'essai n'a pas pu conclure que le vaccin réduisait les cas non sévères de façon « statistiquement significative », malgré des résultats cliniques encourageants (57,1 % d'efficacité au cours des 90 premiers jours et 51,3 % dans les 6 mois suivants).
Ce test de phase 3 incluait 7 400 femmes enceintes, dont la moitié recevait une dose unique de 120 µg de VRSpreF de Pfizer ou un placebo à la fin du deuxième ou du troisième trimestre de leur grossesse. L'essai a également évalué la sécurité tout au long de l'étude et l'immunogénicité du vaccin chez les femmes enceintes et leurs nourrissons. Les mères participantes ont été suivies pour vérifier la sécurité du vaccin jusqu'à six mois après l'accouchement. Leurs enfants ont eux été suivis pendant au moins un an pour vérifier l'innocuité et l'efficacité du vaccin. Plus de la moitié des nourrissons ont été suivis pendant deux ans.
L'étude a été menée dans 18 pays et a débuté en juin 2020, couvrant plusieurs saisons épidémiques de VRS dans l'hémisphère nord et l'hémisphère sud.
Sur la base de ces résultats, Pfizer prévoit de demander une autorisation pour son vaccin chez les femmes enceintes d'ici à la fin de l'année aux États-Unis, puis dans d'autres pays.
D'autres laboratoires développent des traitements contre la bronchiolite. Ainsi, en septembre dernier, le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne du médicament (EMA) a recommandé d’octroyer une AMM à Beyfortus (nirsevimab), un traitement préventif de la bronchiolite du nourrisson développé par AstraZeneca et Sanofi.
En France, l'épidémie de bronchiolite est arrivée plus tôt que prévue, avec la quasi-totalité des régions de France métropolitaine en phase épidémique dès la mi-octobre.
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