Prévention

Méningocoque A, B, C, W, Y : la vaccination bientôt obligatoire chez les nourrissons

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Publié le 28/03/2024

Crédit photo : GARO/PHANIE

Aujourd’hui, la vaccination contre le méningocoque de sérotype C est obligatoire chez les nourrissons de moins d’un an. La Haute Autorité de santé recommande désormais de la rendre également obligatoire contre les sérotypes A, B, W et Y dans cette population.

Actuellement, la vaccination contre le méningocoque n'est obligatoire chez les moins d'un an que pour les sérotypes du groupe C, et elle est vivement recommandée pour le groupe B.

Or « les sérogroupes W et Y ont beaucoup progressé notamment chez les nourrissons et les jeunes en 2022 et 2023 », souligne la Haute Autorité de Santé, mettant en avant le caractère très meurtrier des infections aux méningocoques W. La HAS précise par ailleurs que les infections à méningocoque B sont majoritaires chez les nourrissons.

Face à cette nouvelle situation épidémiologique, l'autorité recommande désormais de rendre obligatoire la vaccination des moins d'un an contre les méningocoques A, B, W et Y, et de maintenir cette obligation pour le sérotype C. En pratique, la vaccination se ferait avec deux vaccins : un vaccin tétravalent unique - en deux doses - pour les souches A, C, W et Y, et un autre vaccin pour la souche B.

La HAS a aussi amendé ses recommandations pour les plus grands, même s'il ne s'agit pas cette fois de passer à une obligation. À l’heure actuelle, seule la vaccination contre les méningocoques C est recommandée jusqu'à 24 ans, mais uniquement si elle n'a pas eu lieu quand le patient était bébé. Désormais, pour les méningocoques A, C, W et Y, une nouvelle dose est recommandée chez les 11-14 ans, quand bien même ils auraient bien été vaccinés à moins d'un an.

En revanche, la HAS ne recommande toujours pas le vaccin anti-méningocoque B chez les adolescents et jeunes adultes, jugeant trop rares les infections liées à cette souche dans cette tranche d'âge.

Le ministre chargé de la Santé, Frédéric Valletoux, a indiqué à l’AFP que « le gouvernement suivra cet avis de la HAS et qu'il précisera dans les prochains jours les modalités de mise en œuvre de cette recommandation ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr