Un guide du parcours de soins des personnes présentant une suspicion de borréliose de Lyme vient d’être publié par la Haute Autorité de santé. Selon la complexité de la maladie vectorielle à tique, les patients seront orientés vers le médecin traitant, un centre de compétences ou un centre référence pluridisciplinaire.
La borréliose de Lyme fait partie des nombreuses maladies vectorielles à tique (MVT). Selon les estimations récentes, son taux d’incidence annuel est de 91 cas pour 100 000 habitants.
Afin de réduire l’errance diagnostique et de garantir une prise en charge de qualité à tous les patients concernés par les MVT, le ministère de la Santé a créé cinq centres de référence de prise en charge pluridisciplinaire (CR MVT) et a labellisé une trentaine de centres de compétences (CC MVT). Restait à définir un parcours de soins ville-hôpital autour de ces structures. C’est aujourd’hui chose faite avec la publication du « Guide du parcours de soins des patients présentant une suspicion de borréliose de Lyme », par la Haute Autorité de santé.
Ce parcours permettra aux professionnels de santé de proposer une prise en charge qui s’articule en 3 niveaux (médecin traitant, centre de compétences puis centre de référence), de façon à assurer un suivi précis.
Le niveau 1 est une prise en charge par le médecin traitant. Ce dernier est sollicité en cas de difficultés à extraire la tique et si des symptômes apparaissent dans le mois suivant la piqûre de tique. C’est lui qui assure la prise en charge des cas simples de borréliose de Lyme, caractérisés par un érythème migrant. À ce stade, la prise en charge se limite à un traitement antibiotique associé à une surveillance clinique. Ni sérologie de borréliose de Lyme, ni examen complémentaire ne sont nécessaires.
Le niveau 2 concerne certaines situations moins évidentes. L’avis d’un médecin spécialiste ou d’un centre de compétences est sollicité : absence d’érythème migrant mais présence, dans les 6 semaines suivant une piqûre de tique, d’autres signes évocateurs tels qu'une fièvre, des signes dermatologiques, articulaires ou neuroméningés, une radiculite isolée (inflammation d’un nerf) … On adressera également les patients à un centre de compétences en cas d’échec thérapeutique, lorsque des examens complémentaires sont nécessaires pour confirmer le diagnostic de maladie de Lyme, ou pour rechercher des diagnostics différentiels. Selon les besoins et la situation, le centre de compétences peut être sollicité pour un simple avis par téléphone, mail, courrier ou via une téléconsultation, ou encore se voir adresser un patient pour une consultation sur place.
Au niveau 3, les centres de référence des maladies vectorielles à tiques (CR MVT) doivent être sollicités. Il s'agit alors de cas complexes qui nécessitent une expertise pluridisciplinaire, ou d'une évolution défavorable après un traitement conforme, ou encore pour inclure un patient dans un protocole de recherche.
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