Au cours de la visioconférence organisée hier soir par le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP) Brigitte Berthelot-Leblanc, présidente du Conseil central E (Outre-Mer), a exprimé hier son inquiétude au sujet de la situation des confrères d’Outre-Mer, confrontés à la conjonction de deux épidémies : le Covid-19 et la dengue.
Parce que les symptômes sont similaires, il y a nécessité de tester les patients afin de dépister l’une ou l’autre de ces infections : le Covid-19 ou la dengue. Car selon Brigitte Berthelot-Leblanc, présidente du Conseil central E (Outre-Mer), la Guyane, La Réunion et Mayotte sont en proie à ces deux épidémies. « Cela ne saurait tarder en Guadeloupe et en Martinique, malheureusement », déplore-t-elle. Elle précise que, pour l’heure, les biologistes disposent encore sur place de réactifs en quantité suffisante, « même si certains matériels sont aujourd’hui bloqués à l’aéroport de Roissy ou dans les ports, cela devrait se résorber ».
Autre signe de cette crise sanitaire, les pharmaciens d’officine d’Outre-Mer suppléent les pouvoirs publics qui ne peuvent plus faire de porte à porte pour diffuser les messages de prévention de la dengue. « Ce sont donc nos confrères qui systématiquement à l’officine mettent en garde la population contre la propagation du moustique, en rappelant les conseils d’usage et notamment qu’il faut éviter les sources d’eau stagnante, etc. », déclare Brigitte Berthelot-Leblanc. Ses plus grandes inquiétudes se concentrent toutefois sur Mayotte où la situation sanitaire est plus que précaire, « avec un seul hôpital spécialisé et de fréquentes coupures d'eau, alors même que la période du Ramadan va amener une intensification des contacts sociaux ».
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