Rapporteur d’une longue résolution sur la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) dans l’Union européenne, présentée et débattue au Parlement européen mercredi 13 décembre, l’eurodéputé libéral danois Erik Poulsen n’a pas oublié l’importance des pharmaciens d’officine dans ce domaine : il insiste sur « le rôle précieux que jouent les pharmacies communautaires quant à la fourniture continue de services essentiels pour soutenir le traitement des MNT et tenir le grand public informé, et rappelle que les pharmaciens constituent une source d’information fiable et responsable ». Son rapport souhaite aussi que les pharmaciens « jouent un rôle plus actif dans les activités de pharmacovigilance visant à évaluer et surveiller l’efficacité des médicaments ». Il invite les États membres à mieux inclure les pharmaciens dans leurs programmes de santé, de soins et de recherches et demande enfin que « les pharmacies des zones rurales soient mieux reconnues, car elles permettent à ces zones de conserver leur population et d’assurer le bien-être des citoyens ».
Une place dans les programmes européens de santé publique
Même si ce rapport n’est pas une directive juridiquement contraignante, mais une simple résolution préparée par un député dans le cadre d’une commission parlementaire puis soumis au vote de l’ensemble du Parlement, il mettra du baume au cœur des officinaux, qui se sentent souvent un peu oubliés du monde politique, y compris dans leurs propres pays.
Plus globalement, ce document rappelle le fardeau économique et sanitaire des maladies non transmissibles, notamment celles liées au mode de vie, au tabac, à l’alcool mais aussi à l’environnement. Il appelle tous les États membres à renforcer leurs politiques de prévention tout en améliorant encore la formation et les interventions des professionnels de santé autour de ces questions. Il s’inquiète, en outre, des contraintes démographiques qui affectent désormais l’ensemble des professionnels de santé. Si le passage sur les pharmaciens ne constitue qu’une petite partie du texte, il montre en tout cas que ces derniers savent se faire entendre et peuvent, doivent, s’intégrer dans les grands programmes européens de santé publique, lesquels sont souvent, eux, nourris par des débats et des rapports nés dans l’hémicycle du Parlement.
Du 23 au 31 décembre
Menace d’une nouvelle fermeture des laboratoires d’analyses médicales
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
3 questions à…
Christelle Degrelle