Dans son point épidémiologique hebdomadaire sur le Covid-19, Santé publique France constate un frémissement à la hausse du taux de positivité malgré un taux de dépistage très bas. Une façon de rappeler que, bien qu’il ne fasse plus la une, le Covid est toujours là et est responsable d’au moins 20 000 nouveaux cas chaque semaine.
Après cinq semaines de baisse continue du taux de positivité au Covid-19, passé d’un pic frôlant les 20 % en semaine 15 (10-16 avril) à 14,4 % en semaine 19 (8-14 mai), Santé publique France constate une hausse à 15,1 % la semaine du 15 au 21 mai. Un constat effectué « dans un contexte de taux de dépistage très bas » et en constante diminution, évalué à 233 pour 100 000 habitants. Cette augmentation concerne la plupart des classes d’âge, et en particulier les 60-69 ans.
Un frémissement qui, pour l’heure, ne se reflète pas sur le taux d’incidence. Il est actuellement à son niveau le plus bas depuis plus deux mois, à 35 pour 100 000 habitants, avec 20 755 nouveaux cas enregistrés la semaine dernière. Le taux de reproduction R0 affiche une légère augmentation pour atteindre 0,81.
En revanche, le nombre d’actes de SOS Médecins (1 146) et le nombre de passages aux urgences (1 183) pour suspicion de Covid-19 continuaient de baisser, ainsi que les nouvelles hospitalisations (851) et les admissions en unité de soins critiques (104) dans la plupart des régions. Le nombre de décès enregistrés pour Covid baisse également depuis un mois : 103 la semaine passée versus 219 la semaine du 17 au 23 avril.
Le recombinant XBB.1.5 reste majoritaire et semble se stabiliser : il représente 48 % des séquences interprétables de l’enquête flash S18 (vs 47 % pour l’enquête flash S17). XBB.1.9 est pour sa part en diminution, à 29 % selon l’enquête flash S18 (vs 32 % pour l’enquête flash S17). Les variants CH.1.1 et BQ.1 sont toujours détectés mais à des niveaux faibles (1 % et 2 % des séquences interprétables de l’enquête flash S18).
Enfin Santé publique France déplore que le niveau des rappels vaccinaux adaptés au variant Omicron reste insuffisant. Au 15 mai, 23,8 % des 60-79 ans et 26,7 % des 80 ans et plus ont reçu ce rappel. Par ailleurs, 19,1 % des 60-79 ans ont reçu une injection datant de moins de 6 mois et 1,7 % des 80 ans et plus une dose datant de moins de 3 mois. Les couvertures vaccinales chez les professionnels de santé pour le rappel adapté au variant Omicron sont estimées à 13,9 % chez ceux exerçant en Ehpad, à 14,9 % chez les libéraux, et à 15,3 % chez ceux exerçant en établissement de santé.
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