L’année 2022 a été marquée, comme en 2021, par une quasi-absence de circulation du virus de la rougeole, selon les données de surveillance de la maladie. Une disparition sans doute liée à une meilleure immunité de la population avec la vaccination contre la rougeole obligatoire des enfants nés depuis 2018.
Comme la majorité des pays européens, la France a enregistré une diminution importante du nombre de cas déclarés de rougeole depuis avril 2020 en lien avec la pandémie de Covid-19, suivie d’une circulation virale quasi inexistante en 2021. Ceci est probablement lié en partie au confinement instauré en France entre les mois de mars et de mai 2020 et aux autres mesures barrières recommandées (distanciation, gestes barrières, port du masque, couvre-feu). Mais cette quasi-absence de circulation s’est maintenue, au contraire des autres virus respiratoires, jusqu’à la fin de l’année 2022.
En effet, seulement 15 cas (dont 5 importés au retour d’un séjour sur le continent africain et 10 cas autochtones) ont été déclarés en 2022. Parmi eux, 2 cas ont présenté une pneumopathie, 5 ont été hospitalisés, aucun en service de réanimation ; aucun décès n’a été rapporté. Au final le taux de déclaration est très faible, de 0,01 cas/100 000 habitants (cas importés exclus). Seulement 6 départements ont déclaré au moins un cas et aucun cas n’a été déclaré en Outre-mer.
« Ce niveau d’immunité très élevé peut s’expliquer d’une part, par l’amélioration de la couverture vaccinale ROR à 2 doses chez les nourrissons nés depuis 2018 qui relèvent de l’obligation vaccinale, et, d’autre part, par l’immunité acquise au cours des dernières épidémies », analyse l’agence Santé publique France. En revanche, l’objectif d’une couverture vaccinale de 95 % à deux doses n’est pas encore atteint et il persiste des populations insuffisamment vaccinées, en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes ou encore au sein de populations particulières éloignées du système de santé.
Ainsi, « afin de poursuivre l’objectif mondial d’élimination du virus de la rougeole, la surveillance épidémiologique, les investigations des cas groupés et les efforts de rattrapage vaccinal restent essentiels ».
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