Santé publique France note une augmentation des cas de diphtérie dans neuf régions de métropole ainsi qu'à Mayotte et à La Réunion. Cette hausse des cas est due à Corynebacterium diphteriae.
En 2022, 60 cas de diphtérie ont été enregistrés en France. Soit trois fois plus qu'en 2021 et les années précédentes. On doit cette flambée à la prédominance de la diphtérie à Corynebacterium diphtheriae (C. diphtheriae) dont 35 cas ont été rapportés en métropole, 13 à Mayotte et 4 à La Réunion. Les 8 autres cas sont des diphtéries à Corynebacterium ulcerans (C. ulcerans) survenues en France métropolitaine.
Pour la diphtérie à C. diphtheriae, les chiffres sont nettement plus élevés que la moyenne annuelle observée jusqu'alors (3,4 cas en Métropole, 2,6 cas à Mayotte et 0,6 cas à La Réunion). En revanche, les cas relatifs à la diphtérie à C. ulcerans restent stables (7,2 cas par an). Santé publique France relève qu'à Mayotte, « où la couverture vaccinale est insuffisante, la bactérie circule depuis plusieurs années ».
En métropole, la majorité des cas était rapportée chez des personnes migrantes (n=28) mais également chez des voyageurs (n=6). L'augmentation des cas de diphtérie chez les personnes migrantes s'explique par une insuffisance de couverture vaccinale, la grande majorité des personnes touchées par la maladie n'étant pas à jour dans leurs vaccinations. Un rappel des recommandations de vaccination et de prise en charge a été transmis aux associations et aux professionnels de santé, indique Santé publique France.
Maladie à déclaration obligatoire, la diphtérie à Corynebacterium diphtheriae est une infection bactérienne hautement contagieuse qui se transmet d’homme à homme à partir de sujets malades mais aussi de porteurs sains (portage possible durant plusieurs semaines ou mois). La transmission s'effectue majoritairement par voie directe, par gouttelettes. La contamination à partir d’objets souillés reste rare. La durée d’incubation de cette maladie, qui atteint essentiellement la sphère ORL, ou se manifeste sous forme cutanée, est courte, entre 2 et 5 jours.
Du 23 au 31 décembre
Menace d’une nouvelle fermeture des laboratoires d’analyses médicales
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
3 questions à…
Christelle Degrelle