Près de 7 cas de variole du singe (monkeypox) ont été signalés entre le 6 et le 15 mai au Royaume-Uni. Une enquête est en cours afin de déterminer l'origine de leur contamination.
Un premier cas de variole du singe a été signalé le 7 mai par l'agence de sécurité sanitaire britannique, l'UKHSA (UK Health Security Agency). Il s'agissait d'un patient revenant du Nigeria, où il aurait contracté l'infection. Deux autres cas ont été recensés le samedi 14 mai. Mais ces deux personnes, qui vivent ensemble, ne sont pas liées au premier cas. Enfin, 4 autres cas ont été détectés chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ou bisexuels, tous infectés à Londres, et des contacts communs ont été identifiés chez deux d'entre eux. Aucun de ces malades, excepté le premier, n'a d'antécédents de voyage dans les pays africains où cette maladie, semblable à la variole, est endémique.
En effet, la variole du singe touche sporadiquement plusieurs pays d'Afrique (Nigeria, Congo, Gabon…). Par ailleurs, les États-Unis ont connu en 2003 une courte épidémie, qui avait affecté 71 personnes, sans aucun décès.
La variole du singe est une zoonose virale rare due à un orthopoxvirus, comme la variole classique. Identifiée pour la première fois sur des singes en 1958 et chez l'homme en 1970, elle se transmet à l'homme généralement par contact avec des rongeurs ou des primates. Chez l'humain, la maladie se transmet par contact avec les sécrétions des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou par des objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient. Elle se manifeste par des éruptions vésiculaires cutanées sur tout le corps, de la fièvre, des frissons, des maux, de tête, un épuisement et des symptômes respiratoires. L’orthopoxvirose simienne guérit en général spontanément et les symptômes durent de 14 à 21 jours. En Afrique, selon les épidémies, le taux de létalité est estimé entre 1 % à 10 %, principalement chez les jeunes enfants.
Avec l'AFP.
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