Après de longs mois de matchs à huis clos, le tournoi de NBA américain se languissait de son public.
Qu'à cela ne tienne, ont dit ses aficionados. L'American Airlines Arena de Miami (ou Miami Heat) a organisé jeudi dernier une rencontre devant plus de 2 000 supporters en chair et en os. Ni désobéissance civile, ni prise de risque, les organisateurs ont eu recours à la gent canine pour assurer la sécurité du rassemblement. Pour assister au match, qui opposait le Heat et les Clippers de Los Angeles, il fallait en effet « montrer patte blanche ». Des chiens renifleurs mobilisés pour l'occasion étaient chargés de valider - au flair - le billet d'entrée des spectateurs. Passant par une zone de dépistage à l'entrée de la salle, chacun d'entre eux s'est ainsi soumis à la truffe d'un chien entraîné capable de déterminer s'il était ou non porteur du virus. Si la technique du diagnostic au flair n'est pas vraiment nouvelle (déjà éprouvée dans le diagnostic de certains cancers ou pour détecter une hyperglycémie chez le diabétique), c'était la première fois que des chiens étaient utilisés pour autoriser un stade à se remplir. Ceci dit, le Miami Heat ne s'est pas contenté du recours au « reniflage canin ». Il a également mis en place un questionnaire de dépistage, imposé le port du masque et seuls des sodas et de l'eau y étaient vendus. Quant aux règles de distanciation sociale, elles ont été aisément respectées puisque 10 % seulement des sièges disponibles étaient occupés.
Déjà utilisé pour détecter le Covid-19 dans les aéroports de Dubaï et d'Helsinki, le test Covid « au flair » peut-il être appliqué à n'importe quelle situation ? Pas sûr, mais le concept repose déjà sur de sérieux arguments scientifiques. Une étude réalisée à Hanovre (Allemagne) cet été montre ainsi que les chiens peuvent renifler le coronavirus avec une précision de 94 %. Depuis de longues années, le flair des chiens sert à détecter les explosifs dans les stades et autres lieux publics. Depuis jeudi dernier, il traque aussi une autre menace, non moins explosive…
Du 23 au 31 décembre
Menace d’une nouvelle fermeture des laboratoires d’analyses médicales
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
3 questions à…
Christelle Degrelle