La hausse de l’activité bronchiolite se poursuit en France métropolitaine, traduisant un démarrage précoce comme les deux années précédentes. Quatre régions, ainsi que le département de la Guyane, sont désormais en phase pré-épidémique. Les sociétés et groupes de pédiatrie rappellent le profil des enfants à immuniser.
Dans son point de surveillance de la bronchiolite, Santé publique France constate que, comme les deux années précédentes, cette pathologie qui touche principalement les nourrissons connaît un démarrage précoce. L’ensemble des indicateurs sont en hausse par rapport à la semaine précédente, que ce soit les actes médicaux de SOS médecins (+8 %), les passages aux urgences (+22 %) ou les hospitalisations après passage aux urgences (+8 %) pour bronchiolite. « Les augmentations sont comparables à celles observées les deux années antérieures à la même période », précise l’agence. Ce sont ainsi quatre régions métropolitaines qui passent en phase pré-épidémique – le Grand Est, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine et les Pays de la Loire. Du côté des départements et régions d’outre-mer, la Guyane passe également en phase pré-épidémique.
Au cours de la semaine du 25 septembre au 1er octobre, ce sont 1 300 enfants de moins de 2 ans qui ont été vus aux urgences pour bronchiolite, dont 89 % étaient âgés de moins de 1 an. Parmi ces enfants, 393 ont été hospitalisés (dont 90 % de moins de 1 an). Le taux de détection du virus respiratoire syncytial (VRS) dans les prélèvements nasopharyngés de tous âges reste faible (moins de 1 %) à l’hôpital, mais augmente en ville (4,7 %).
Alors que la saison épidémique démarre et que le Beyfortus (nirsévimab) vient à manquer en raison du fort engouement des parents pour ce traitement d’immunisation, les sociétés et groupes de pédiatrie ont publié mardi leurs recommandations quant au profil des enfants à prioriser. Il s’agit des nouveau-nés avant la sortie de maternité, de tout nourrisson sortant de néonatologie ou de soins intensifs pédiatriques durant la période épidémique, quel que soit leur âge ; et des nourrissons vulnérables avec comorbidités et vivant leur première saison épidémique. Ils rappellent par ailleurs qu’un autre traitement, le palivizumab, est disponible pour certains enfants éligibles tels que les très grands prématurés (nés avant 28 semaines) et les prématurés nés entre 28 et 33 semaines avec dysplasie bronchopulmonaire, cardiopathies congénitales hémodynamiquement significatives, hypertension artérielle pulmonaire, insuffisance cardiaque. « Le palivizumab reste indiqué si le nirsévimab n’est pas disponible », ajoutent-ils en précisant que la balance bénéfice-risque doit être évaluée au cas par cas.
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