Quand on parle d'immunité, il faut bien distinguer les deux moyens de défense dont dispose l'organisme.
L'immunité innée est immédiate car elle ne repose pas sur la division cellulaire, mais elle est peu durable. Elle fait intervenir des cellules natural killers comme les mastocytes, les polynucléaires et macrophages ; ce sont des lanceurs d'alerte qui agressent immédiatement l'agent pathogène, virus ou bactérie, et précèdent la mise en place de l'immunité acquise. Ce deuxième moyen de défense est décalé dans le temps car il nécessite la division des lymphocytes B et T pour produire les anticorps. Cette acquisition se fait avant la naissance par le placenta puis par le microbiote néonatal, les diverses expériences infectieuses au cours de la vie et les vaccinations (qui confèrent une immunité très spécifique). « L'homéopathie est la science du terrain la plus documentée pour optimiser les réactions de l'organisme face aux maladies respiratoires saisonnières (grippe, bronchite rhinopharyngite, coryza, sinusite), estime le Dr Daniel Scimeca, médecin généraliste, président de la Fédération française des sociétés d'homéopathie. Elle trouve naturellement sa place en prévention avec les oligoéléments (zinc, cuivre, soufre, argent), les vitamines C et surtout D, les plantes (échinacée, thym, eucalyptus, ravinstara). »
Le terrain des fragilités en homéo
Pour l'homéopathe, il convient de détailler les trois types de fragilité en homéopathie lorsqu'on évoque l'immunité. La fragilité respiratoire (le tuberculinisme) concerne les personnes qui sont très réceptives et réagissent à la moindre agression virale même minime. Elles sont aussi très fragiles émotionnellement et leur état général s'altère rapidement. L'un des médicaments homéopathiques préconisés est Phosphorus qui cible les organes nobles comme le poumon et l'altération des voies respiratoires en général. La deuxième fragilité est l'auto-immunité violente (la luèse) caractérisée par une réaction explosive face à l'agent infectieux, elle peut avoir des effets néfastes car elle est excessive et dépasse son but. Le médicament le plus approprié, selon les homéopathes, à ce terrain agité est Mercurius solubilis. La troisième zone de fragilité est le débordement viral (la dysimmunose) : les sujets concernés accumulent ou alternent les maladies virales (herpès, hépatite C…) qui peuvent rester à l'état latent et se répéter. Le médicament de terrain est dans ce cas, Silicea. « Outre ces médicaments spécifiques, l'homéopathie dispose de médicaments pour renforcer l'immunité globale face à l'ensemble des virus », poursuit le spécialiste. Tels la thymuline, hormone du thymus, qui stimule tout l'axe des défenses virales des lymphocytes T puis des lymphocytes B ; ou le sérum de Yersin, qui correspond aux grippes graves avec un effondrement des défenses, utilisé surtout en curatif au moment des premiers symptômes ; influenzinum est un classique de l'immunité de la grippe et des symptômes pseudo-grippaux, « il est fabriqué à partir du vaccin antigrippal de l'année mais ce n'est pas un vaccin, insiste le docteur Scimeca, c'est un stimulant de l'immunité non spécifique des infections respiratoires. » Autre grand classique de l'homéopathie de l'hiver, l'Oscillococcinum (autolysat de foie et de cœur de canard de Barbarie) vise une ambition curative par analogie toxi-infectieuse, estiment les homéopathes.
D'après une visioconférence des Laboratoires Boiron.
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