Près de 230 cas d'hépatites d'origine inconnue ont été observés dans le monde chez des enfants, dont la moitié au Royaume-Uni. En France, deux cas sont en cours d'investigation sans représenter, à ce stade, un signal d'alerte. Les autorités sanitaires ont mis en place un dispositif de signalement et appellent les professionnels de santé à notifier à l'hôpital tout cas suspect.
Au 1er mai, 228 cas d’hépatites chez des enfants, sans lien avec les virus habituels des hépatites (virus A à E), ont été détectés dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 166 cas ont été signalés en Europe, dont 111 cas au Royaume-Uni.
En France, deux cas signalés sont en cours d’investigation, sans constituer pour autant un signal d’alerte. En effet, « les cas d’hépatite aiguë d’étiologie indéterminée chez l’enfant ne sont pas rares. La survenue de ces cas n’est pas inattendue et ne témoigne pas, à ce stade, d’un excès de cas en France », analyse la direction générale de la santé (DGS). Cependant, « il est nécessaire de structurer le circuit de signalement des cas et d’investigation pour les cas possibles », avance la DGS.
À cet effet, Santé publique France a proposé une définition de cas possible et donne la conduite à tenir pour le circuit de signalement et de prélèvement. Ces documents ont été définis en lien avec les praticiens hospitaliers. Dans ce contexte, la DGS appelle les professionnels de santé à la vigilance et les invite à « contacter le référent en hépato-gastro-pédiatrie de leur CHU en cas de suspicion de cas possible ».
Cette hépatite touche principalement les enfants de moins de 10 ans et se manifeste par des symptômes comme une jaunisse, des diarrhées, vomissements et douleurs abdominales. Certains cas ont nécessité une transplantation du foie. Au moins un enfant est décédé.
Si aucun virus responsable des hépatites aiguës n’a été retrouvé, une analyse menée aux États-Unis a conduit les autorités sanitaires américaines à privilégier, la semaine dernière, la piste d'un adénovirus, sans toutefois l'établir comme cause définitive.
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