La classe pharmacologique
Le vedolizumab est un anticorps monoclonal se fixant sur l’intégrine alpha4bêta7, présente à la surface de lymphocytes T, ce qui empêche leur adhésion à la muqueuse intestinale et réduit l’inflammation gastro-intestinale chez les patients atteints de MICI.
Les principales caractéristiques du produit
Entyvio, antérieurement disponible en milieu hospitalier sous forme de poudre à diluer (300 mg) pour perfusion intraveineuse, est désormais disponible également en ville sous forme de seringue et de stylo préremplis, à usage unique, dosés chacun à 108 mg pour administration sous-cutanée.
Il est indiqué, chez l’adulte, en traitement d’entretien, dans le traitement de la rectocolite hémorragique ou de la maladie de Crohn modérée à sévère en cas de réponse insuffisante ou de perte de réponse ou encore d’intolérance à un traitement conventionnel ou par anti-TNF alpha.
Le schéma posologique recommandé, dans ces deux pathologies, après au moins deux perfusions intraveineuses, est de 108 mg une fois toutes les deux semaines. La première dose sous-cutanée doit être administrée à la place de la dose intraveineuse suivante programmée, puis toutes les deux semaines.
Entyvio est contre-indiqué en cas de tuberculose active (un dépistage de la tuberculose doit être réalisé avant l’initiation du traitement).
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace, durant le traitement et au moins les 18 semaines suivant son arrêt. L’effet du védolizumab (présence détectée dans le lait maternel) sur les nourrissons est inconnu.
Le produit dans sa classe thérapeutique
L’objectif de la prise en charge des MICI est d’obtenir une rémission clinique. Les traitements conventionnels comprennent les corticoïdes, les immuno-suppresseurs (ciclosporine, tacrolimus…), le méthotrexate, les dérivés 5-ASA (salazines).
Le védolizumab enrichi la panoplie des thérapies ciblées (en 2e, voire 3e ligne), qui comprenaient déjà les anti-TNF alpha (infliximab - Rémicade…), les anti-IL12/23 (ustékinumab - Stélara) et les anti-JAK (tofacitinib - Xeljanz).
Le confort du patient
Les principaux effets indésirables sont représentés par des infections – surtout des voies aériennes supérieures (rhinopharyngites), des céphalées, des arthralgies. Les réactions au site d’injection sont rares (5 %).
Important : le traitement ne doit pas être débuté en cas d’infection sévère active et suspendu s’il survient une infection sévère au cours du traitement. Prudence en cas d’infection sévère chronique contrôlée ou d’antécédents de cette nature.
* Maladies inflammatoires chroniques intestinales
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