La classe pharmacologique
Crysvita renferme du burosumab, un anticorps monoclonal dirigé contre le FGF23 (fibroblast growth factor 23), le facteur de croissance des fibroblastes. Le FGF23 est exprimé dans les ostéocytes. Il réduit l'expression de plusieurs enzymes intervenant dans la synthèse de la vitamine D et est très précocement augmenté lorsque les taux sanguins de phosphates sont élevés. Il diminue la réabsorption des phosphates urinaires par le rein ce qui entraîne une déplétion de l’organisme en phosphates nécessaires à la formation osseuse.
Au contraire, le burosumab augmente la réabsorption rénale (au niveau tubulaire) de phosphate ainsi que le taux sérique de 1,25 dihydroxy-vitamine D.
Les principales caractéristiques du produit
Ce médicament est indiqué dans le traitement de l’hypophosphatémie liée à l’X avec signes radiographiques d’atteinte osseuse chez les enfants âgés de 1 an et plus et les adolescents en phase de croissance osseuse.
L’hypophosphatémie liée au chromosome X est une maladie héréditaire dominante rare (mutation du gène PHEX) affectant les os, les muscles et les dents, résultant d’une perte excessive de phosphate. Elle est la forme la plus fréquente de rachitisme et d’ostéomalacie génétiques.
Crysvita, qui s’administre par voie sous-cutanée, est présenté sous trois dosages sous forme de solutions (1 ml quel que soit le dosage) prêtes à l’emploi : 10, 20 et 30 mg.
La posologie conseillée est d’une injection toutes les deux semaines, avec une dose initiale de 0,8 mg/kg (sans dépasser 90 mg).
L’évolution de la posologie (à la hausse ou à la baisse) dépend de la valeur de la phosphatémie à jeun.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Les essais cliniques ont montré que Crysvita est plus efficace que le traitement conventionnel représenté par l’administration orale de phosphate et d’analogues actifs de la vitamine D (comme le calcitriol par exemple). Ces produits doivent être d’ailleurs arrêtés une semaine avant le début du traitement par Crysvita en raison du risque d’hyperphosphatémie et d’hypercalcémie, à l’origine d’un risque de minéralisation ectopique.
Le confort du patient
Les effets indésirables sont essentiellement représentés par des réactions au site d’injection, à type d’érythème, de prurit, de rash et d’œdème.
Du 23 au 31 décembre
Menace d’une nouvelle fermeture des laboratoires d’analyses médicales
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
3 questions à…
Christelle Degrelle