Le 12 mai, la Food and drug administration (FDA) américaine a approuvé un nouveau médicament oral pour traiter les troubles climatériques modérées à sévères causées par la ménopause. Non hormonal, son mécanisme d'action vise l'activité neuronale.
Son nom est Véozah. La nouvelle spécialité approuvée cette semaine par la FDA est le premier antagoniste des récepteurs de la neurokinine 3 (NK3). Son principe actif agit en se liant et en bloquant les activités du récepteur NK3, qui joue un rôle dans la régulation cérébrale de la température corporelle, a résumé la FDA dans un communiqué. « Les bouffées de chaleur résultant de la ménopause peuvent constituer un lourd fardeau physique pour les femmes et avoir un impact sur leur qualité de vie. L’introduction d’une nouvelle molécule pour traiter les bouffées de chaleur modérées à sévères de la ménopause fournira une option de traitement supplémentaire sûre et efficace pour les femmes », a déclaré Janet Maynard, directrice du bureau des maladies rares, de la pédiatrie, de l’urologie et de la médecine reproductive de la FDA.
Si le traitement hormonal est habituellement privilégié pour combattre les symptômes, en augmentant les niveaux d’hormones, Véozah cible, lui, l’activité neuronale qui provoque les bouffées de chaleur pendant la ménopause. À raison d’un comprimé par jour, à heure fixe et sans oubli, ce traitement peut s'accompagner de quelques effets secondaires, prévient toutefois la FDA : « Les douleurs abdominales, la diarrhée, l’insomnie, les maux de dos, les bouffées de chaleur (!) et l’élévation des transaminases hépatiques. »
Un profil de tolérance que devrait vite faire oublier les tests d'efficacité du nouveau traitement : « L’efficacité de Véozah pour traiter les bouffées de chaleur modérées à sévères a été démontrée dans chacune des premières phases de 12 semaines, randomisées, contrôlées versus placebo et en double aveugle de deux essais cliniques de phase 3 », rapporte la FDA. Chaque essai a duré au total 52 semaines. L’âge moyen des participants à l’essai était de 54 ans. À noter enfin, les femmes qui voudront prendre ce médicament devront subir un dépistage des lésions hépatiques ou d'une infection avant la prescription, puis se soumettre à un test sanguin tous les trois mois pendant neuf mois pour surveiller l’apparition de tout éventuel problème.
Commercialisé aux Etats-Unis par Astellas Pharma, Véozah vise le traitement des symptômes modérés à sévères de la ménopause, incluant la transpiration, les bouffées de chaleur et les frissons. Le laboratoire a fait savoir que son médicament coûterait 550 $ par mois (soit 505 euros).
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