Un sondage BVA* réalisé pour le Laboratoire Effik dresse un était des lieux de la contraception des jeunes femmes en France.
Premier constat : la pilule reste le premier mode de contraception des 15-24 ans (44 % l'utilisent), devant le préservatif (21 %), le retrait du partenaire (6 %), l’abstinence (5 %), le stérilet (4 %), l’implant (2 %), la contraception d’urgence (1 %) et l’anneau vaginal (1 %). « La pilule reste donc le mode principal de contraception utilisé. Toutefois, son usage est en baisse, ainsi que celui du préservatif, surtout dans la tranche d’âge des 20-24 ans », indique l'étude. Ce sont en effet 56 % des jeunes femmes de cet âge qui prennent la pilule en 2022, alors qu’elles étaient 60 % à avoir fait ce choix en 2016. Cette chute vient surtout au profit du stérilet (dont le recours passe de 5 % en 2016 à 10 % en 2022), mais aussi d’autres méthodes comme le diaphragme, l'abstinence, les crèmes spermicides, le slip chauffant, la méthode Ogino. Chez les 15-19 ans, on n’observe pas de chute du recours à la pilule (60 % en 2016, comme en 2022) mais une chute du recours au préservatif (qui passe de 30 % à 18 %) au profit des autres méthodes citées précédemment (de 3 à 10 %) et de l’implant (3 % à 8 %).
Autre fait remarquable, 73 % des jeunes femmes ne choisissent pas la pilule ou le stérilet en première intention pour son effet contraceptif, mais pour un autre bénéfice : diminuer les douleurs pendant les règles (38 %), réguler les cycles (38 %), soigner l’acné (21 %), avoir des règles moins abondantes (21 %).
Par ailleurs, l’étude relève qu'en matière de contraception, 50 % des jeunes filles s’informent auprès d’un professionnel de santé, mais essentiellement auprès d’un gynécologue (24 %) ou d’un généraliste (22 %), et très peu auprès d'un pharmacien (3 %) qui sera moins accessible, il est vrai, en colloque singulier.
Plus de 95 % d'entre elles déclarent avoir confiance dans les informations et documents transmis par les professionnels de santé. Mais 34 % font aussi « plutôt confiance » aux réseaux sociaux et 24 % aux influenceurs.
Enfin, l’étude soulève que les jeunes filles ne semblent pas si éclairées dans leur choix. Si 86 % des jeunes filles estiment être bien informées sur la contraception, 56 % seraient intéressées par plus d’informations à ce sujet. Un besoin en information confirmé par leur manque de connaissance (50 % ne connaissent pas la durée moyenne d’un cycle menstruel) et les nombreuses idées reçues, voire fausses, auxquelles elles adhèrent (pour 21 % la pilule peut rendre stérile et pour 26 % la pilule augmente les risques d’avoir un cancer).
Sondage réalisé en ligne, du 18 au 28 février 2022, auprès de 700 jeunes femmes de 18 à 24 ans.
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