Selon un avis mis en ligne le 22 octobre, la grossesse pourrait constituer un « facteur de risque de forme grave, en particulier au 3e trimestre ou quel que soit le terme de la grossesse en cas de comorbidités ». L’activité professionnelle peut ainsi être maintenue à la condition d’un respect strict des mesures barrières sur le lieu de travail et dans les transports.
Pour les femmes au 3e trimestre, ou en cas de comorbidité, le télétravail est recommandé. Si ce dernier n’est pas possible, le travail en présentiel « ne sera envisagé que si les conditions de travail le permettent (respect de la distanciation physique ou bureau individuel, adaptation des horaires de travail, mesures d’hygiène…) », précise l’avis. Enfin, le médecin du travail devra évaluer la compatibilité du maintien de l’exercice professionnel avec la protection de l’état de santé de la femme enceinte.
Appui sur les connaissances d'autres pneumonies
Pour motiver son avis, le HCSP s’est appuyé sur une revue de la littérature portant sur de petites séries et sur des rapprochements avec ce qui est connu pour les autres pneumonies et les infections dues aux autres coronavirus tels que le SARS-CoV ou le MERS-CoV.
Les pneumonies apparaissent comme une cause importante de morbimortalité chez les femmes enceintes. « En 2009, les femmes enceintes représentaient 1 % des patients infectés par le virus H1N1 mais 5 % de tous les décès liés au virus, est-il notamment rappelé. Les patientes ayant une pneumonie seraient également plus à risque de rupture prématurée des membranes, d’accouchements prématurés, de morts fœtales in utero, de retards de croissance intra-utérins et de décès néonatals. »
Les études spécifiques au Covid-19, menées sur de petites cohortes, indiquent par ailleurs quelques tendances chez les femmes enceintes atteintes de Covid-19 : prématurité plus fréquente (sans qu’il soit possible de différencier les parts respectives de prématurité induite et spontanée), hospitalisation plus fréquente en soins intensifs, recours accru à une ventilation mécanique, besoins plus élevés d’oxygénothérapie ou encore risque accru de prééclampsie.
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