Moins connus que les allergènes classiques, certains aliments comme le kiwi, le sarrasin ou le lait de chèvre sont à l'origine d'allergies graves. Pour limiter ce risque, l'ANSES recommande de rendre obligatoire la notification de leur présence sur le conditionnement des aliments.
Actuellement, seulement 14 allergènes figurant sur une liste établie par l'Union européenne doivent obligatoirement être signalés sur l'emballage des produits. C'est notamment le cas des fruits à coque (noisette, noix, amande, etc.), de l'arachide, des crustacés ou encore du lait et des œufs.
Or, d'après les cas recensés depuis 2002 par le Réseau d'allergo-vigilance (RAV), le sarrasin et le lait de chèvre ou de brebis ont provoqué au moins autant d'allergies graves que les mollusques et le soja (une soixantaine de signalements en 16 ans). Quant au kiwi, au pignon de pin et à l'alpha-galactose (un glucide présent dans la viande de mammifères), ils sont à l'origine de plus d'1 % des cas d'allergie graves recensés, soit une fréquence plus importante que la moutarde et les sulfites, dont la déclaration est obligatoire.
« Ces nouveaux allergènes présentent un risque de réactions allergiques graves, parfois plus élevé que certains allergènes de mention obligatoire », alerte l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES). Pour prévenir ce risque, elle recommande d’intégrer ces aliments émergents à la liste des allergènes à déclaration obligatoire. Ainsi, les personnes allergiques seraient prévenues de leur présence dans les aliments. Alors qu’aujourd’hui, par exemple, les sujets fortement allergiques au lait de brebis et de chèvre ne peuvent pas consommer sans risque du fromage soi-disant au lait de vache, car ces produits sont parfois fabriqués à partir d’un mélange de laits. En intégrant le lait de brebis et de chèvre à la liste à déclaration obligatoire, les fabricants de fromage seraient donc contraints de mentionner leur présence dans les produits finis.
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Françoise Amouroux
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