Cocaïne : nouvelles hausses
La cocaïne, en Europe, 13 millions d’adultes y ont goûté au moins une fois, dont 7,5 millions âgés de 15 à 34 ans. L’Europe de l’Ouest est la plus touchée, en particulier le Danemark, l’Espagne, l’Irlande, l’Italie et le Royaume-Uni, pays où la proportion de jeunes adultes consommateurs oscillait entre 3,1 et 5,5 %. Dans la plupart des pays, la tendance récente est à la stabilité ou à la hausse dans cette population.
Héroïne : retour
de tendance
Après une diminution des problèmes liés à l’héroïne, du milieu des années 1990 au début des années 2000, les indicateurs de tendances des opiacés montrent une progression préoccupante. L’UE compterait entre 1,2 et 1,5 million de consommateurs d’opiacés à problèmes. Le nombre de nouvelles demandes de traitement avec l’héroïne comme principal produit a grimpé de 6 % de 2002 à 2007. Et celui des décès (entre 6 400 et 8 500 par an entre 2002 et 2007) est à la hausse.
Cannabis : la baisse, mais...
Le cannabis reste la drogue illégale la plus populaire : il a tenté au moins une fois près de 74 millions d’Européens (de 15 à 64 ans) et 22,5 millions en ont consommé au cours de l’année. Les derniers chiffres, qui indiquent un déclin chez les 15-34 ans, pourraient inciter à l’optimisme si le pourcentage de consommateurs quotidiens n’atteignait 2,5 % chez les jeunes.
Polyconsommations : risques accrus
Mais ce qui augmente surtout les risques et complique les traitements, ce sont les polyconsommations, où l’on retrouve presque toujours l’alcool (et souvent le binge drinking). À 15-16 ans, ils sont 6 % à avoir associé cannabis et alcool et/ou cigarettes et 1 % à y avoir ajouté une autre drogue (ecstasy, cocaïne, amphétamines, LSD ou héroïne). Chez les jeunes adultes, la polyconsommation est quasiment la règle et est retrouvée dans 57 % cas lors des demandes de traitement et dans une bonne part des overdoses. La consommation combinée de différentes substances psychoactives, légales ou non, « a non seulement des conséquences néfastes, mais pose également des difficultés aux structures de soins, qui doivent répondre à un ensemble de besoins plus complexes », résume Wolfgang Götz, le directeur de l’OEDT.
Nouvelles drogues :
à l’heure d’Internet
Autre grave problème auquel doit faire face la lutte antidrogue : les revendeurs sont « extrêmement innovants » et le système européen d’alerte précoce créé en 1997, malgré son efficacité (90 substances détectées à ce jour), a du mal à suivre, de même que les mesures de contrôle, alors que les « euphorisants légaux » se multiplient. L’OEDT surveille bien sûr particulièrement Internet, « foire aux substances psychoactives ». Parmi les nouveaux produits vendus en 2009, il cite les drogues récréatives contenant des substituts légaux de la benzodiazépine, récemment inscrite au rang des substances contrôlées. Un exemple de ce que seront les drogues de demain est le Spice, mélange de plantes et d’autres matières végétales qui contient aussi, parfois à l’insu de ses utilisateurs, des cannabinoïdes de synthèse. On en trouve dans près de la moitié des 115 boutiques en ligne observées ainsi que dans des « head shops » et « smart shops » d’au moins neuf États membres de l’UE.
sur le site www.emcdda.europa.eu.
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