Les résultats de trois études sur les antihypertenseurs (anti-HTA) dans le Covid-19 disculpent ces traitements. Ils n’augmentent ni le risque d’être infecté, ni celui de développer une forme sévère.
Récemment, des sociétés savantes se sont inquiétées face à des informations évoquant un surrisque de contamination au Covid-19, voire de développer une forme grave, chez les patients sous anti-HTA. La crainte se fondait sur le fonctionnement de ces médicaments. En effet, sartans et IEC induisent une surexpression du récepteur ACE2 (enzyme de conversion de l’angiotensine 2) qui n’est autre que la porte d’entrée dans l’organisme utilisée par le virus SARS-CoV-2.
Trois études publiées le 1er mai dans « The New England Journal of Medicine » se veulent rassurantes. Une étude s’est appuyée sur les données observationnelles de 169 hôpitaux en Asie, en Europe et en Amérique du Nord incluant 8 910 patients admis entre le 20 décembre 2019 et le 15 mars 2020. Si les chercheurs confirment que les pathologies cardiovasculaires augmentent le risque d’hospitalisation pour cause de Covid-19, ils soulignent que leurs résultats n’établissent pas de lien entre l’utilisation d’anti-HTA et un risque augmenté de mortalité par cette pathologie.
Une autre étude s’est penchée sur les dossiers électroniques de 12 594 patients new-yorkais testés, dont 5 894 étaient positifs. 4 357 présentaient des antécédents d’hypertension, dont 634 ont été testés positifs. En confrontant les résultats des malades sous antihypertenseurs et ceux ne prenant pas ce type de traitement, les chercheurs n’ont trouvé aucune association entre leur utilisation et un surrisque d’être testé positif ou de développer une forme sévère de Covid-19.
La 3e étude, en Lombardie (Italie), a comparé 6 272 cas de patients dont l’infection au SARS-CoV-2 a été confirmée entre le 21 février et le 11 mars avec les données de 30 759 bénéficiaires des services de santé de la région incluant les traitements qu’ils s’administrent. De la même façon, les chercheurs n’ont trouvé aucune preuve d’un risque augmenté pour les patients sous antihypertenseurs.
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