Imfinzi, 50 mg/ml solution à diluer pour perfusion (durvalumab, AstraZeneca) est une immunothérapie déjà commercialisée en France et indiquée dans le cancer bronchique non à petites cellules à petites cellules, dans le cancer des voies biliaires et du foie. Ce médicament s’est distingué à l’ASCO dans un essai de phase 3 lorsqu’il était donné en traitement de consolidation après une chimio radiothérapie, dans le cancer du poumon à petites cellules de stade limité. Il a alors permis réduire le risque de décès de 27 % par rapport à placebo. La survie globale médiane estimée était de 55,9 mois pour Imfinzi contre 33,4 mois pour le placebo. De plus, 57 % des patients traités par Imfinzi étaient encore en vie à trois ans, contre 48 % sous placebo. Pour David R. Spigel, chercheur ayant mené l’essai, « c’est une percée dans le domaine des cancers du poumon à petites cellules, une maladie très agressive où les taux de récidive sont élevés et seulement 15 à 30 % des patients survivent à cinq ans. Le durvalumab est le premier traitement systémique à montrer une amélioration de la survie pour ces patients depuis des dizaines d’années et il devrait devenir un nouveau traitement standard dans ce domaine ».
Les bons résultats de Lorviqua
Lorviqua comprimé dosé à 25 ou 100 mg (lorlatinib, Pfizer), médicament déjà commercialisé en France dans le traitement du CPNPC a montré à l’ASCO, dans une étude menée sur 5 ans, une forte réduction de la progression du cancer du poumon non à petites cellules à un stade avancé et une augmentation du taux de survie. Dans le détail, 60 % des patients ayant reçu Lorviqua (administré sous forme orale une fois par jour) étaient toujours en vie sans progression de la maladie après 5 ans, contre 8 % des patients soignés avec le crizotinib, un médicament de génération antérieure qui a servi de comparateur. « Nous parlons de patients atteints d'une maladie métastatique avancée, donc c'est vraiment un résultat sans précédent, a souligné Despina Thomaidou, responsable chez Pfizer. Il y a une réduction de 81 % du risque de progression de la maladie ou de décès. »
L'adagrasib de Bristol Myers Squibb (traitement oral non commercialisé en France à ce jour, mais autorisé aux États-Unis) a démontré une amélioration statistiquement significative de la survie sans progression chez les patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules localement avancé ou métastatique avec une mutation KRAS G12C. L’essai présenté à l’ASCO a évalué l’adagrasib par rapport à la chimiothérapie standard (docétaxel). Après un suivi médian de 9,4 mois, la survie sans progression médiane était de 5,5 mois pour l'adagrasib, contre 3,8 mois pour le docétaxel. « L’approbation accélérée de l’adagrasib par la FDA en 2022 était une bonne nouvelle pour les patients atteints d’un CPNPC localement avancé ou métastatique muté par KRAS G12C. Ces résultats soutiennent davantage l'adagrasib en tant qu'option de traitement efficace et ciblée pour ces patients », a déclaré Abderrahim Oukessou, vice-président et responsable du programme mondial adagrasib, Bristol Myers Squibb.
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