Le phénibut est une drogue de synthèse qui s’achète principalement sur Internet. Il vient d’être inscrit sur la liste des psychotropes afin d’en interdire la production, la vente ou la consommation, compte tenu des dangers de son utilisation.
Vendu principalement sur Internet, sous forme de comprimés, de gélules ou de poudre, le phénibut aurait des vertus prétendument anxiolytiques, hypnotiques, stimulantes des performances sexuelles, aiderait à la récupération musculaire ou au sevrage (alcool, opiacés). De plus, il est présenté sous de fausses allégations de médicament ou de complément alimentaire.
Mais en réalité, le phénibut (ou acide 4-amino-3-phenylbutanoique) est une drogue de synthèse dont la consommation peut entraîner des risques graves : vomissements, vertiges, tachycardie, anxiété, insomnie, hallucinations, ainsi que de la somnolence pouvant aller jusqu'au coma. L’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (ANSM) s’est donc emparée de ce dossier et vient de faire inscrire cette substance sur la liste des psychotropes, « afin d’en interdire notamment la production, la vente ou cession, l’acquisition et l’emploi, compte tenu des risques graves pour la santé publique liés à sa consommation », indique l’instance.
Une enquête sur la période allant de 2007 à 2019, faite à la demande de l'ANSM, a mis en évidence « une augmentation récente du nombre d’intoxications chez des usagers de phénibut (7 cas en 2019 sur un total de 14 signalements), incluant des cas de dépendance, des syndromes de sevrage parfois sévères, mais aussi des intoxications plus graves comme des troubles psychiatriques ou des comas », indique l’ANSM, en ajoutant que « ce produit est parfois consommé en association avec d’autres substances psychoactives ».
Du 23 au 31 décembre
Menace d’une nouvelle fermeture des laboratoires d’analyses médicales
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
3 questions à…
Christelle Degrelle