Combien d’autotests seront homologués ?
Entre 5 et 10 fabricants avaient déjà transmis leurs dossiers à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en fin de semaine dernière afin de faire contrôler les performances de leurs autotests nasaux. « Les premières dérogations devraient arriver assez vite », explique le ministère. Ces dérogations seront temporaires, en attendant que les autotests validés se voient accorder le marquage CE. La liste de l’ANSM ne comportera que des autotests nasaux, le développement des modèles salivaires étant encore « embryonnaire » à ce jour, rappelle le ministère de la Santé.
Pour quels patients sont-ils destinés ?
Les autorités sanitaires travaillent encore sur la manière d’intégrer ces tests rapides à la stratégie de dépistage. Trois catégories de patients, pour lesquels l’usage d’autotests peut être particulièrement pertinent, ont été évoquées par le ministère. « Les jeunes âgés de plus de 15 ans (la HAS ne recommandant pas les autotests pour des publics plus jeunes à l’heure actuelle), les personnes vivant dans des territoires éloignés du soin (les DOM-TOM ont été cités), et certains travailleurs sociaux en contact avec des personnes vulnérables (auxiliaires de vies, mais aussi aidants de personnes à risque par exemple). » Si ces catégories semblent être ciblées en priorité, il n’est pas exclu, loin de là, que le grand public puisse avoir recours aux autotests. Le ministère souhaite en effet que leur déploiement soit le plus large possible. En revanche, il n’est pas certain que tous les patients puissent bel et bien s’en procurer dès leur mise sur le marché. C’est l’une des questions que le ministère de la Santé devra trancher dans les jours qui viennent.
Quid du remboursement ?
C’est une autre question en attente de réponse. Le remboursement pourrait ne concerner que les cibles citées par le ministère et non la population générale, au moins dans un premier temps. Aucune décision définitive n’a été prise pour le moment.
Quel rôle pour le pharmacien ?
Si la vente en GMS « n’est plus à l’ordre du jour », selon le ministère, les professionnels de santé, et surtout les pharmaciens, joueront un rôle très important pour garantir le déploiement des autotests « dans les meilleures conditions possibles ». Ils devront expliquer aux patients comment les utiliser, rappeler les bonnes pratiques et tout particulièrement l’importance de confirmer tout résultat positif par un test RT-PCR, expliquer pourquoi il est pertinent d’utiliser les autotests au moins une ou deux fois par semaine, et bien sûr assurer le suivi des personnes contaminées. « Il ne faut pas que le déploiement des autotests empêche le suivi des personnes malades. Perdre le contrôle sur le traçage serait une mauvaise idée », explique le ministère de la Santé.
Quel prix ?
Si la question de leur remboursement est donc encore floue, leur prix devrait se situer autour de 5 euros, comme en Allemagne, sous réserve bien sûr de la confirmation des différents laboratoires qui auront obtenu l’homologation de leur produit.
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