La dernière réunion avec la « task force test » du gouvernement, le 7 septembre, a permis aux syndicats de pharmaciens de prendre connaissance des pistes envisagées pour l’après 15 octobre. À cette date, seuls les tests Covid prescrits seront pris en charge par l’assurance-maladie. D’après les syndicats, cette prescription ne devrait pas être réservée aux seuls médecins mais pourrait émaner des professionnels de santé qui réalisent ces tests.
Le principe ? Différencier les besoins. Ainsi, les patients qui demandent un dépistage parce qu’ils présentent des symptômes ou sont cas contact seraient éligibles à la prescription, et donc au remboursement par l’assurance-maladie. En cas de test positif, ils se verraient délivrer le résultat accompagné d’un QR code qui pourrait être intégré dans leur passe sanitaire 11 jours plus tard, attestant ainsi d’une infection passée. En cas de test négatif, le QR code accompagnant le résultat ne serait lisible que pour le passage des frontières et non pour les activités de loisirs qui exigent un passe sanitaire. Concernant les besoins de dépistage pour des activités de loisirs telles qu’aller au cinéma ou au restaurant, il n’y aurait ni prescription, ni remboursement, l’usager devant donc régler lui-même le test. Dans ce cas, le QR code généré avec le résultat serait lisible pour toutes les activités requérant le passe sanitaire.
Un seul tarif pour tous
« Nous ne sommes pas opposés à ces pistes du gouvernement, elles n’ont cependant pas encore été arbitrées et nous avons soulevé quelques questions, notamment celle de savoir dans quelle catégorie se situeraient les personnes ayant besoin d’un test pour un soin programmé. La task force a aussi envisagé deux tarifs différents selon ces profils, que nous rejetons pour éviter les complications, tout en réaffirmant que nous ne voulons plus de baisse tarifaire, nous en avons déjà subi deux », rappelle Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). La question de la définition des populations éligibles ou non à la prescription d’un test préoccupe néanmoins la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « Notre volonté est de ne pas pénaliser les personnes qui, logiquement, doivent être prises en charge dans le cadre de leur activité professionnelle, des personnes cas contact ou des personnes en cours de vaccination », explique Fabrice Camaioni, président de la commission métier.
Jusqu'à présent, l'impact économique de l'arrêt de la prise en charge des tests au 15 octobre n'a pas été abordé lors des réunions avec la task force test. « On savait que ce n'était pas une activité pérenne », souligne Fabrice Camaioni, interrogé sur le manque à gagner que cet arrêt va provoquer dans de nombreuses officines. Quelles que soient les pistes retenues par le gouvernement, la FSPF demande que les pharmaciens soient prévenus suffisamment tôt, notamment de la date à laquelle les autotests supervisés ne seront plus pris en charge afin d'éviter les surstocks.
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