Le gouvernement va maintenir son calendrier vaccinal prévisionnel, en dépit des fluctuations observées dans les livraisons de vaccins AstraZeneca. Le vaccin Janssen est pour l'heure maintenu dans la stratégie vaccinale des personnes de plus de 55 ans. Le vaccin Moderna est appelé à monter en puissance dans le circuit de ville.
Cette semaine devrait totaliser 2,3 millions d’injections selon les prévisions du ministère de la Santé, contre 2 millions la semaine dernière. S’agit-il d’un dernier sursaut avant longtemps ? L’absence de commandes d’AstraZeneca cette semaine - désormais abandonné au Danemark-, la révision à la baisse des livraisons de ce vaccin au premier semestre (14,5 millions de doses à fin juin contre 15,4 millions prévues initialement) et désormais les incertitudes qui pèsent sur le déploiement du vaccin Janssen en Europe peuvent le laisser entendre. En ce qui concerne ce dernier, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement a déclaré ce midi à la sortie du Conseil des ministres que le gouvernement lui conservait sa confiance. Il a confirmé qu'il serait administré comme prévu aux personnes de plus de 55 ans : « 200.000 doses sont arrivées en début de semaine sur notre territoire et sont en train d'être acheminées auprès de la médecine de ville et les officines de pharmacie».
Ces diverses fluctuations ne détournent pas le ministère des objectifs qu'il s'est fixés pour la mi-mai et la mi-juin. Deux facteurs devraient contribuer, selon lui, à maintenir « les tendances établies » : l’ouverture dès vendredi, de la vaccination – tous vaccins confondus - à tous les plus de 60 ans et l’accès aux vaccins AstraZeneca et Janssen depuis lundi aux personnes de plus de 55 ans, sans condition. Mais, une nouvelle donne entre en jeu : l’avis de la HAS du 9 avril qui préconise pour les moins de 55 ans ayant reçu une première dose d’AstraZeneca, une deuxième dose avec un vaccin à ARNmessager. « Fin avril, début mai le nombre de ces deuxièmes injections va concerner environ 500 000 personnes et autant de doses de vaccins Pfizer et Moderna qu’il faudra trouver », admet le ministère.
L’espacement des délais de 28 à 42 jours entre deux doses de vaccins à ARN messager devrait permettre d’amortir ce nouveau contingent de candidats à la vaccination par Pfizer ou Moderna.
Par ailleurs, le vaccin Moderna, dont un million de doses devrait arriver courant avril, fait son entrée en ville plus tôt que prévu. Tout d’abord en Moselle, où 6 000 doses sont attendues dans le cadre d’une expérimentation. Il s’agit de suivre les recommandations émises le 9 avril par la Haute Autorité de santé (HAS), l’AstraZeneca n’ayant pas fait ses preuves contre le variant sud-africain en circulation dans ce département.
Cette expérimentation est appelée à s'élargir à d’autres territoires courant mai, permettant de finaliser le système logistique avant une généralisation en juin, échéance à laquelle 100 000 doses seront attribuées chaque semaine à la ville. Ce circuit ne remet cependant pas en cause, insiste le ministère de la Santé, l’administration de ce vaccin en centre de vaccination conjointement au Pfizer/BioNTech. Cependant, le vaccin Moderna souffrant d'une certaine désaffectation dans ces centres, le ministère ne s’interdit pas de ne plus laisser le choix aux patients entre les deux vaccins à ARNmessager, qui sont équivalents.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine