Dans une étude sur les revenus des pharmaciens d’officine, l’INSEE pointe de nombreuses disparités. En fonction de la localisation de l’officine, d’importantes variations sont relevées sur un revenu qui diminue pour la moitié des titulaires.
Mieux vaut être installé en Seine-Maritime que dans les Alpes-Maritimes. Ainsi peut se résumer l’étude effectuée par l'INSEE sur les revenus des pharmaciens d’officine. L’analyse, qui s’appuie sur les statistiques de 2014, relève ainsi des écarts de revenus pouvant aller jusqu’à 20 % entre le nord et le sud de l’Hexagone et selon que le titulaire exerce dans une zone rurale, en centre-ville ou en banlieue.
Le constat de ces disparités révèle par ailleurs une très nette corrélation entre la densité en pharmacies dans l’environnement immédiat de l'officine et le niveau de revenu de son titulaire. Une dispersion importante est également remarquée dans le revenu des titulaires au sein d’un même régime fiscal. Ce constat est particulièrement flagrant pour les pharmaciens exerçant en entreprise individuelle. Sous ce cadre juridique, un titulaire gagne en moyenne 121 400 euros par an, 25 % d’entre eux perçoivent un revenu inférieur à 64 310 euros, tandis que 25 % touchent un revenu supérieur à 160 940 euros.
Cette polarisation de la profession est d’autant plus inquiétante que le revenu moyen annuel a baissé pour la moitié des titulaires entre 2013 et 2014. Il a même diminué de 11 % pour un quart d’entre eux alors qu’il augmentait, pendant la même période, pour un autre quart.
Quant à la rémunération des adjoints, encadrée par une convention collective, elle est moins soumise aux dispersions régionales, les salaires étant même plus élevés de 3 % à Paris. En revanche, souligne l'INSEE, la rémunération des adjoints a baissé de 0,4 % par an entre 2009 et 2014.
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