Dans un communiqué, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) se félicite de la mise en place de la nouvelle convention pharmaceutique depuis le 1er janvier 2018 qui, selon le syndicat, va donner un nouveau souffle à l'officine.
« La désensibilisation de la rémunération de l’officine du prix et des volumes des médicaments, longtemps souhaitée par l’USPO, est acquise, explique son président, Gilles Bonnefond. La marge commerciale, fortement exposée aux baisses de prix, est transformée progressivement en honoraires liés à l’acte de dispensation, insensible à ces baisses. » Selon lui, cette évolution permettra, sur trois ans, de diviser par 4 l’impact des baisses de prix sur la rémunération de l’officine. « À la fin de l’année 2020, ce nouveau mode de rémunération sera positif pour plus de 93 % des pharmacies et neutre pour 7 % des officines », affirme Gilles Bonnefond, rappelant qu’en cas de perte de marge pour le réseau, des clauses de sauvegarde prévoient la réouverture de négociations avec l’assurance-maladie.
En ce qui concerne le volet « métier », le président de l’USPO souligne que le pharmacien, professionnel de santé de premier recours et acteur de la coordination, poursuivra son engagement dans l’accompagnement des patients fragiles « grâce à des entretiens pharmaceutiques simplifiés et des nouveaux bilans partagés de médication pour les personnes âgées ».
Enfin, Gilles Bonnefond indique que d’autres sources de croissance sur les services feront l’objet de négociations en 2018, tels l’accompagnement des patients sous chimiothérapie orale, la préparation des doses à administrer (PDA), la dispensation à domicile, ou encore la prévention et le dépistage. « L’année 2018 sera une année de rupture pour la pharmacie d’officine, augure le président de l’USPO. Nous mettons fin à trois années catastrophiques de la réforme "du 1 euro à la boîte" qui n’a pas, contrairement à ce qui était affirmé, protégé les officines des baisses de prix. »
Quoi qu'il en soit, ces évolutions à venir ne doivent pas empêcher de garder un œil sur la préservation du monopole et la réserve du capital aux seuls pharmaciens. « Soyons attentifs à la sauvegarde des piliers de l’officine dans l’intérêt des patients », insiste Gilles Bonnefond.
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