Le marché du médicament en France progresse en 2019 de 2,2 %, à 37,3 milliards d’euros, tiré vers le haut par les médicaments remboursables (+3,1 %). Des résultats qui se répercutent sur la santé de l’officine. L’augmentation du poids des honoraires dans la rémunération du pharmacien y contribue également.
« L’objectif est de réduire la part de la marge dégressive lissée (MDL) dans le chiffre d’affaires de la pharmacie aux profits des honoraires à l’ordonnance. En 2019, 578 millions d’ordonnances ont déclenché l’honoraire de dispensation, soit 289 millions d’euros HT ; les honoraires spécifiques ont rapporté 484 millions d’euros, ceux liés à l’âge 96 millions d’euros et les ordonnances complexes 41 millions d’euros », détaille Dimitri Guillot, directeur des relations fournisseurs chez IQVIA. Soit un total de 910 millions d’euros HT. En reprenant le même nombre d’ordonnances concernées avec les honoraires revalorisés pour 2020, ceux-ci pourraient apporter plus d’1,4 milliard d’euros à l’officine.
Le poids des honoraires
« Les perspectives pour 2020 donnent du poids à ces honoraires à l’ordonnance, dont la part dans la rémunération passerait de 18 % en 2019 à 28 % en 2020, alors que la part de la MDL, de 48 % en 2018, ne serait plus que de 24 % en 2020. Le poids de l’honoraire à la boîte reste assez stable et devrait être de 48 % l’année prochaine », ajoute Dimitri Guillot.
Pour évaluer le bilan de la réforme de la rémunération, IQVIA a présenté un comparatif des années 2018 et 2019 avec et sans l’avenant 11 de la convention pharmaceutique. « Pour rappel, le chiffre d’affaires de l’officine s’élevait à 5 milliards d’euros en 2016 et à 4,9 milliards d’euros en 2017. Sans l’avenant, le chiffre d’affaires aurait été de 4,8 milliards d’euros en 2018 et de 4,7 milliards d’euros en 2019. Au lieu de cela, l’avenant 11 a permis de remonter à 5 milliards en 2018 et à 5,1 milliards en 2019, soit 530 millions d’euros préservés sur ces deux années », explique Dimitri Guillot. Mieux encore, selon lui la réforme a bénéficié à toutes les pharmacies, quelle que soit leur typologie. « Les chiffres d’IQVIA nous montrent bien que la réforme fonctionne, se réjouit Gilles Bonnefond, président de l’USPO, et qu’elle ne laisse aucune pharmacie sur le bord de la route. »
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