Pointant du doigt les disparités économiques qui ont surgi au sein du réseau officinal durant la crise sanitaire, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) propose de relever les prix des médicaments remboursés et les honoraires, dans les régions en difficulté.
Pourquoi ne pas appliquer un coefficient de majoration aux prix des médicaments remboursés, à l’instar de ce qui est pratiqué dans les DROM COM ? Selon l’UNPF, à l’origine de cette suggestion, cette compensation permettrait aux pharmacies les plus touchées par la crise sanitaire de passer un cap difficile, notamment de faire face aux frais de loyer et de personnel. En effet, constate Christophe Le Gall, président de l’UNPF, la situation est précaire dans certaines régions, et tout particulièrement en Île-de-France où de nombreuses pharmacies ne peuvent s’investir dans le dépistage et la vaccination, « en raison de l’exiguïté de leurs locaux et d’un manque cruel de ressources humaines ». Sans compter que ces mêmes pharmacies ont parfois aussi « subi de plein fouet l’exode durant le confinement et le télétravail », ajoute-t-il.
Il ne faut pas se fier aux moyennes économiques. Elles ne reflètent qu’une situation en trompe-l’œil, rappelle l’UNPF, indiquant que sous une apparente bonne santé économique se cache une réalité très contrastée – 1/3 des officines a vu leur activité baisser en 2020 - et une fragilisation du réseau officinal. « Quel sera le “nouveau normal” des officines après la crise ? », s’interroge le syndicat appelant les partenaires conventionnels à inscrire la préservation du maillage au cœur des négociations.
« Nous demandons que la nouvelle convention préserve le maillage et l’accès à la profession en revalorisant le métier avec une rémunération cohérente, seule solution pour garantir l'attractivité de la profession et le maintien d'un exercice de qualité », déclare Christophe Le Gall.
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