Au Québec, les nouvelles missions des pharmaciens sont largement sous-utilisées. C'est la conclusion d'une centaine d'acteurs de la « pharmacie communautaire » réunie à l'occasion d'une « grande rencontre » organisée lundi.
Les pharmaciens communautaires - d'officine dirions-nous en France - ont vu un élargissement de leurs missions auprès de leurs patients en juin 2015, comme prolonger une ordonnance, prescrire des analyses ou un médicament dans certaines conditions. Mais selon l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), ces « nouvelles activités ne sont pas pleinement utilisées » car « les patients ne les demandent pas, ils ne sont pas au courant, ils sont mal dirigés ». D'après le journal « Métro Montréal », l'AQPP pointe du doigt un manque de soutien du ministère de la Santé, alors même que ces nouvelles missions ont aussi pour objectif de réduire les coûts du système de soins. En effet, l'un des freins identifiés à leur développement n'est autre que les difficultés économiques rencontrées par les pharmaciens, après avoir consenti en 2015 à des coupes dans leurs honoraires pendant trois ans. Pour l'heure, l'association envisage de lancer une campagne de sensibilisation auprès du grand public et espère avoir l'appui du gouvernement pour « faire la promotion de nos nouveaux actes ». Mais dans un communiqué, le ministre de la Santé Gaétan Barrette a répondu que les pharmaciens « ont l'autonomie nécessaire pour exercer » leurs nouvelles missions, ce qui ne semble pas conduire vers une action de promotion concertée.
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